Cette émission des « Termes du débat » a été diffusée sur France culture le 2 décembre 2022. Michaël Neuman et Gilles Ferragu, maître de conférences en histoire contemporaine, y décrivent la manière dont les organisations humanitaires et les Etats font face aux prises d’otage.
Ce dossier réunit plusieurs publications du Crash datant pour les plus anciennes d’une vingtaine d’années : elles abordent de différentes manières le thème du racisme et de l’humanitaire et évoquent également la manière dont les discussions sur le racisme se sont engagées au sein de Médecins sans Frontières.
Le jeudi 27 mai 2021, Michaël Neuman participait à l'émission de France Culture "Cultures Monde" consacrée au sujet "ONG : l'humanitaire en milieu hostile", aux côtés de Virginie Guiraudon, directrice de recherche CNRS au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po.
Une version plus courte de cet article est apparue en anglais dans The New Humanitarian le 26 novembre 2020.
Le massacre du 12 mai 2020 à la maternité soutenue par MSF à Dasht-e-Barchi (Afghanistan) pose, une fois de plus, la question de nos limites au regard des risques encourus par nos équipes. Quel est le niveau de danger acceptable pour les organisations humanitaires ? Comment fixer des limites ? Pourquoi MSF déciderait-elle de quitter Kaboul mais de rester à Herat, par exemple, ou de quitter l'Afghanistan mais de rester au Niger, au Burkina Faso, au Mali ou en Somalie, où les équipes sont également confrontées à un danger extrême ?
Dans cet article pour le Humanitarian Practice Network, Françoise Duroch, responsable de l'Unité de recherche sur les enjeux et les pratiques humanitaires (UREPH) de MSF Genève, et Michaël Neuman, directeur d'études au Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires (CRASH), abordent les raisons et les implications de la pratique croissante du profilage du personnel au sein de MSF.
En octobre 2020, MSF a organisé à Dakar au Sénégal un atelier sur le profilage du personnel dans les opérations au Sahel. Le profilage consiste à sélectionner le personnel en incluant des critères non professionnels tels que la nationalité, la couleur de la peau, le sexe et la religion. À ce titre, cette pratique soulève un certain nombre de questions d’ordre éthiques et pratiques. Le profilage a conduit à ce que des ressortissants des Etats-Unis ne soient pas déployés dans les opérations de MSF en Colombie par risque d'enlèvement ou à ce que des Tchadiens et des Rwandais ne le soient pas en République centrafricaine et dans l'Est de la République démocratique du Congo respectivement, en raison de conflits régionaux. Le recours au profilage a augmenté ces dernières années en particulier dans les pays d’intervention en Afrique de l'Ouest, la menace d'enlèvement d'Occidentaux par des groupes djihadistes radicaux s'étant intensifiée.
Le 31 janvier s’est tenu à Sciences Po un colloque en soutien à Fariba Adelkhah et Roland Marchal, tous les deux chercheurs au Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI), arrêtés en Iran le 5 juin 2019. Roland Marchal a été libéré le 20 mars 2020 en échange de la libération d’un ingénieur iranien détenu en France. Fariba Adelkhah a été condamnée le 6 mai 2020 à 6 ans de réclusion pour « propagande contre le système politique de la République islamique et collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale ». La chercheuse a refusé une libération conditionnelle contre l'arrêt de ses recherches.
Le colloque du 31 janvier a réuni diplomates, journalistes, humanitaires et chercheurs, dans le but de « nourrir la réflexion sur les prisonniers et les otages, d’un point de vue politique, juridique et éthique ». Fabrice Weissman y présentait l’expérience de Médecins Sans Frontières face aux enlèvements.
Dans cette interview parue dans Le Parisien le 6 septembre, Rony Brauman souligne les risques encourus dans certains pays un mois après l’attentat du Niger qui a coûté la vie à 8 personnes, dont 6 jeunes humanitaires français.
Dans l'émission « Matières à penser » de France Culture, Fabrice Weissman revient sur les dilemmes rencontrés par les organisations humanitaires confrontées à l’enlèvement d’un de leurs employés.
Cet article traite de la politique de secret absolu sur les enlèvements adoptée par les organisations d'aide. Il précise que le black-out de l'information sur les cas passés et actuels est en grande partie fonction du rôle croissant des sociétés de sécurité privées dans le secteur de l'aide, qui promeuvent une politique de "payer, ne pas dire" comme option par défaut, quelle que soit la situation. L'article soutient que le secret est autant un obstacle à la résolution des affaires en cours qu'à la prévention et à la gestion des affaires futures. Il suggère d'abandonner la politique de stricte confidentialité en toutes circonstances - une politique aussi dangereuse que facile à appliquer - au profit d'une approche plus nuancée et plus stimulante qui détermine dans quelle mesure il convient de rendre publiques les affaires en cours et passées pour chaque public, en gardant toujours à l'esprit les intérêts des otages actuels et potentiels.
Michaël Neuman est l'invité de Cultures Monde, sur France Culture, aux côtés de Lucile Grosjean, chargée de plaidoyer chez Action contre la Faim, et Philippe Ryfman, professeur et chercheur associé.