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sécurité du personnel humanitaire

A mother who gave birth to her child at the obstetric and newborn care service in Dasht-e-Barchi before it was attacked in 2020.
Article de blog

Afghanistan : MSF doit-elle accepter le risque d'assassinats ciblés ?

Une version plus courte de cet article est apparue  en anglais dans The New Humanitarian le 26 novembre 2020. 

Le massacre du 12 mai 2020 à la maternité soutenue par MSF à Dasht-e-Barchi (Afghanistan)  pose, une fois de plus, la question de nos limites au regard des risques encourus par nos équipes. Quel est le niveau de danger acceptable pour les organisations humanitaires ? Comment fixer des limites ? Pourquoi MSF déciderait-elle de quitter Kaboul mais de rester à Herat, par exemple, ou de quitter l'Afghanistan mais de rester au Niger, au Burkina Faso, au Mali ou en Somalie, où les équipes sont également confrontées à un danger extrême ?

Two MSF workers in the Sahel region.
Article de blog

Doit-on discriminer pour agir ? Le profilage : une pratique nécessaire mais débattue

Dans cet article pour le Humanitarian Practice Network, Françoise Duroch, responsable de l'Unité de recherche sur les enjeux et les pratiques humanitaires (UREPH) de MSF Genève, et Michaël Neuman, directeur d'études au Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires (CRASH), abordent les raisons et les implications de la pratique croissante du profilage du personnel au sein de MSF. 

En octobre 2020, MSF a organisé à Dakar au Sénégal un atelier sur le profilage du personnel dans les opérations au Sahel. Le profilage consiste à sélectionner le personnel en incluant des critères non professionnels tels que la nationalité, la couleur de la peau, le sexe et la religion. À ce titre, cette pratique soulève un certain nombre de questions d’ordre éthiques et pratiques. Le profilage a conduit à ce que des ressortissants des Etats-Unis ne soient pas déployés dans les opérations de MSF en Colombie par risque d'enlèvement ou à ce que des Tchadiens et des Rwandais ne le soient pas en République centrafricaine et dans l'Est de la République démocratique du Congo respectivement, en raison de conflits régionaux. Le recours au profilage a augmenté ces dernières années en particulier dans les pays d’intervention en Afrique de l'Ouest, la menace d'enlèvement d'Occidentaux par des groupes djihadistes radicaux s'étant intensifiée.

Deux femmes responsables de matériel MSF en Iran
Article

MSF face aux dilemmes des enlèvements

Le 31 janvier s’est tenu à Sciences Po un colloque en soutien à Fariba Adelkhah et Roland Marchal, tous les deux chercheurs au Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI), arrêtés en Iran le 5 juin 2019. Roland Marchal a été libéré le 20 mars 2020 en échange de la libération d’un ingénieur iranien détenu en France. Fariba Adelkhah a été condamnée le 6 mai 2020 à 6 ans de réclusion pour « propagande contre le système politique de la République islamique et collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale ». La chercheuse a refusé une libération conditionnelle contre l'arrêt de ses recherches. 
Le colloque du 31 janvier a réuni diplomates, journalistes, humanitaires et chercheurs, dans le but de « nourrir la réflexion sur les prisonniers et les otages, d’un point de vue politique, juridique et éthique ». Fabrice Weissman y présentait l’expérience de Médecins Sans Frontières face aux enlèvements.  
 

Image d'un employé MSF au Niger avec un contrôle militaire en fond
Media Relay

Humanitaires dans les zones à risque : «Parfois, il faut savoir quitter un pays»

Dans cette interview parue dans Le Parisien le 6 septembre, Rony Brauman souligne les risques encourus dans certains pays un mois après l’attentat du Niger qui a coûté la vie à 8 personnes, dont 6 jeunes humanitaires français. 

The shared MSF / ICRC helicopter exchanging passengers in Gumuruk. In the rainy season helicopter is the only reliable way to move around Pibor County in South Sudan.
Article

Pour en finir avec la loi du silence sur les kidnappings de travailleurs humanitaires

Cet article traite de la politique de secret absolu sur les enlèvements adoptée par les organisations d'aide. Il précise que le black-out de l'information sur les cas passés et actuels est en grande partie fonction du rôle croissant des sociétés de sécurité privées dans le secteur de l'aide, qui promeuvent une politique de "payer, ne pas dire" comme option par défaut, quelle que soit la situation. L'article soutient que le secret est autant un obstacle à la résolution des affaires en cours qu'à la prévention et à la gestion des affaires futures. Il suggère d'abandonner la politique de stricte confidentialité en toutes circonstances - une politique aussi dangereuse que facile à appliquer - au profit d'une approche plus nuancée et plus stimulante qui détermine dans quelle mesure il convient de rendre publiques les affaires en cours et passées pour chaque public, en gardant toujours à l'esprit les intérêts des otages actuels et potentiels.