Acteurs et pratiques humanitaires

Alors qu’Emmanuel Macron était en visite officielle en Égypte, le 8 avril 2025, Rony Brauman était invité sur France 24 pour parler de la situation à Gaza.

« C’est pas de l'humanitaire, c’est du développement ! ». Cet argument est fréquemment utilisé dans les débats internes à Médecins Sans Frontières pour contester le bienfondé de telle ou telle mission ou activité. Excédé par cet argument d'autorité qui invoque l'identité et l'histoire de MSF, pour clore tout débat, Jean-Hervé Bradol a décidé de se plonger dans les archives de l'association pour savoir ce qu'il en était réellement. Il présente les résultats de son enquête dans cet enregistrement, réalisé à Paris le 28 novembre 2016, lors d'une formation destinée aux cadres opérationnels de MSF.

Dans un article du Monde publié le 28 mars 2025, Rony Brauman revient sur les coupes de budget américaines. Pour l’ex-président de Médecins sans frontières France, l’arrêt des financements de l’aide étrangère par l’administration Trump est « une décision au moins aussi grave et perverse que l’invasion de l’Irak en 2003 ».

Alors que depuis le 20 janvier 2025 l’administration Trump s'attaque à l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), c’est l’idéologie anti-humanitaire d’extrême-droite qui se dévoile : l’assistance comme trahison des intérêts et des valeurs nationales. Dans cet article Joël Glasman met en lumière deux types de critique historique de l'humanitaire : une critique réactionnaire ou nationaliste d’extrême-droite et une critique progressiste partagée par plusieurs traditions (marxistes, socialistes, féministes, panafricanistes, anticolonialistes). Malgré une certaine confusion politico-médiatique actuelle (voulue par les partisans de la critique réactionnaire), l’auteur souligne l’importance de distinguer clairement ces deux types de critiques, et montre qu’elles sont opposées quant à la dignité humaine et l’égalité qu’elles impliquent. 

L’étude de cas 'MSF et le Darfour 2003-2009' examine les contraintes, questionnements et dilemmes liés aux prises de parole publiques de MSF dans la situation de violence extrême, de déplacements massifs et de conditions de survie délétères, endurée par la population du Darfour (Soudan), entre 2003 et 2009. 

Renoncer à agir en raison des dangers est un choix difficile pour tout acteur humanitaire : à titre individuel, pour les secouristes qui prennent la décision personnelle de refuser une mission qu'ils jugent trop risquée ; et à titre collectif, pour les organisations humanitaires dont la détermination à agir au milieu des crises les plus graves se transforme parfois en aveuglement face aux dangers encourus par leurs équipes. 

Depuis avril 2023, le Soudan est entré dans une spirale de violence sans précédent. Les supplétifs sur lesquels le pouvoir central s'était appuyé pour réprimer les rebellions de l'ouest et du sud du pays se sont rebellés contre leurs commanditaire, l'armée.

Indépendance, neutralité, impartialité. Tels sont les principes censés guider l'action de Médecins Sans Frontières et des organisations humanitaires en général. C'est cette évidence que remet en cause Rony Brauman dans cet épisode enregistré à l’occasion d’une formation destinée aux cadres opérationnels de l'organisation en mai 2023. 

Educateur spécialisé, juriste et militant des droits de l'homme, Dicko a rejoint Médecins Sans Frontières en 2020 comme "chargé de veille contextuelle". Sa mission : aider les équipes MSF à se déployer au Niger, au Burkina Faso, au Mali et au Nigéria, pays en proie à des conflits violents opposant leurs gouvernements à des mouvements armés se réclamant d'al-Qaida ou de l'Etat islamique.

Dans cet article, Jacob Burns analyse les activités de MSF en matière de soutien social.  Dans l'introduction, il propose un aperçu des différents problèmes « sociaux » auxquels MSF s'est intéressée entre les années 1980 et les années 2010. La deuxième partie du document est un rapport d'une visite de terrain effectuée en octobre et novembre 2023 à Goma, en RDC.