Cette émission des « Termes du débat » a été diffusée sur France culture le 2 décembre 2022. Michaël Neuman et Gilles Ferragu, maître de conférences en histoire contemporaine, y décrivent la manière dont les organisations humanitaires et les Etats font face aux prises d’otage.
À l'occasion du 50ème anniversaire de Médecins Sans Frontières, l'association et Europe 1 Studio ont lancé un podcast de douze épisodes intitulé « Première ligne ». Ces épisodes permettent de revenir sur cinq décennies d’action humanitaire racontée par celles et ceux qui l’ont vécue.
Retour sur les épisodes avec Rony Brauman et Jean-Hervé Bradol, tous deux anciens présidents de MSF et membres actuels du CRASH.
Le 31 janvier s’est tenu à Sciences Po un colloque en soutien à Fariba Adelkhah et Roland Marchal, tous les deux chercheurs au Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI), arrêtés en Iran le 5 juin 2019. Roland Marchal a été libéré le 20 mars 2020 en échange de la libération d’un ingénieur iranien détenu en France. Fariba Adelkhah a été condamnée le 6 mai 2020 à 6 ans de réclusion pour « propagande contre le système politique de la République islamique et collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale ». La chercheuse a refusé une libération conditionnelle contre l'arrêt de ses recherches.
Le colloque du 31 janvier a réuni diplomates, journalistes, humanitaires et chercheurs, dans le but de « nourrir la réflexion sur les prisonniers et les otages, d’un point de vue politique, juridique et éthique ». Fabrice Weissman y présentait l’expérience de Médecins Sans Frontières face aux enlèvements.
Dans cette interview parue dans Le Parisien le 6 septembre, Rony Brauman souligne les risques encourus dans certains pays un mois après l’attentat du Niger qui a coûté la vie à 8 personnes, dont 6 jeunes humanitaires français.
Dans cet entretien paru dans L'Obs le 27 mars, Rony Brauman approuve les mesures de confinement, mais dénonce la réduction des capacités des hôpitaux et la rhétorique martiale du chef de l’Etat : « Qualifier les soignants de “héros”, c’est gommer les raisons de la crise sanitaire. »
Cet article traite de la politique de secret absolu sur les enlèvements adoptée par les organisations d'aide. Il précise que le black-out de l'information sur les cas passés et actuels est en grande partie fonction du rôle croissant des sociétés de sécurité privées dans le secteur de l'aide, qui promeuvent une politique de "payer, ne pas dire" comme option par défaut, quelle que soit la situation. L'article soutient que le secret est autant un obstacle à la résolution des affaires en cours qu'à la prévention et à la gestion des affaires futures. Il suggère d'abandonner la politique de stricte confidentialité en toutes circonstances - une politique aussi dangereuse que facile à appliquer - au profit d'une approche plus nuancée et plus stimulante qui détermine dans quelle mesure il convient de rendre publiques les affaires en cours et passées pour chaque public, en gardant toujours à l'esprit les intérêts des otages actuels et potentiels.
Ce texte est une version augmentée du papier paru dans L’Etat du monde 2015, Nouvelles guerres (sous la direction de B. Badie et D. Vidal, Editions La Découverte) sous le titre «Quelle place pour les organisations humanitaires en situation de conflit?».
Fabrice Weissman, directeur d'études à MSF-Crash, présente le livre "Secourir sans périr. La sécurité humanitaire à l'ère de la gestion des risques", co-dirigé avec Michaël Neuman (CNRS, 2016).
Depuis quelques années, des rapports alarmistes, basés sur des données chiffrées, décrivent un monde de plus en plus dangereux pour les humanitaires. Le livre « Secourir sans périr » analyse ce constat, et le confronte à l'expérience de MSF dans des zones particulièrement dangereuses.