Emotion et action humanitaire
01/01/2009Certaines catastrophes soulèvent moins d'émotions que d'autres, et les vies de ces victimes sont tout aussi précieuses à sauver. L'institution humanitaire sert à pallier cette diversité des émotions.
Certaines catastrophes soulèvent moins d'émotions que d'autres, et les vies de ces victimes sont tout aussi précieuses à sauver. L'institution humanitaire sert à pallier cette diversité des émotions.
A la veille du conflit de décembre 2008 dans la bande de Gaza, Rony Brauman analyse la situation dans les territoires palestiniens.
Avec 13 000 travailleurs humanitaires et une centaine d'agences de secours, le Darfour est en 2008 le théâtre de la plus grande opération humanitaire au monde. Si l'on ne meurt plus en masse dans l'ouest soudanais, les déplacements de population se poursuivent alors que les organisations humanitaires font face à de nouvelles difficultés, tout autant liées à la transformation de l'environnement politico-militaire qu'aux dysfonctionnements du système de l'aide.
Nombreux sont les observateurs qui à l'instar de l'ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan ont dénoncé "la passivité honteuse de la communauté internationale" au Darfour. Mais qu'en est-il exactement ? Dans quelle mesure les populations du Darfour ont-elles été abandonnées ? Dans cet article, Fabrice Weissamn revient sur l'histoire de la crise et des réactions internationales qu'elle a suscitées, soulignant les effets contradictoires des campagnes d'opinion menées en Occident en faveur des victimes du conflit.
Les équipes humanitaires oeuvrant sur des terrains de conflits armés doivent-elles faire l'objet de mesures de protection particulières ? Rony Brauman analyse les enjeux de telles mesures.
Rony Brauman retrace les évolutions de la médecine de guerre pratiquée par MSF.
Marc Le Pape étudie la complexité des actions médicales humanitaires en zones de conflit à partir des exemples d'opérations conduites par MSF en RDC (Nord-Kivu, Ituri) et en Côte d'Ivoire (Bouaké).
Rony Brauman réagit à l'appel à une intervention des casques bleus au Darfour et s'interroge sur le rôle de la cour pénale internationale.
Jean-Hervé Bradol et Fabrice Weissman réagissent à l'appel du collectif « Urgence Darfour » en faveur d'une intervention armée au Darfour « pour arrêter les massacres » ainsi qu'aux engagements en ce sens des candidats à l'élection présidentielle française.
Se plaçant du point de vue d'une organisation humanitaire médicale, Fabrice Weissman revient sur les grandes étapes du conflit au Darfour depuis 2003. Il remet en question la lecture dominante de cette crise et met en garde contre les illusions d'une intervention armée internationale dans cette région.
S'interroger aujourd'hui sur les problèmes et contraintes spécifiques posés par les situations d'occupation militaire à MSF, c'est avoir à l'esprit quelques exemples récents où notre action a trouvé ses limites, soit parce que nous étions forcés de mettre fin à une mission, soit parce que les débats qui nous ont animés sur les choix à faire dans tel ou tel contexte ont conduit à des désaccords profonds, vécus - plus ou moins durablement - comme paralysants.
MSF est une organisation indépendante et jalouse de son indépendance. Xavier Crombé lie dans cette réflexion ce principe fondateur à la question de la sécurité des acteurs humanitaires.