Quand la finance contamine l'Organisation mondiale de la santé
04/04/2017Rony Brauman commente pour Télérama le documentaire "L'OMS, dans les griffes de lobbyistes?"
Rony Brauman commente pour Télérama le documentaire "L'OMS, dans les griffes de lobbyistes?"
La question de la qualité médicale à Médecins Sans Frontières s'est posée dès la création de MSF et tout au long de son histoire. D'une part, les pratiques médicales évoluent et leur mise en question fait partie de l'activité professionnelle ordinaire ; d'autre part, la pratique de MSF, sur des terrains lointains dans un environnement particulier, exige une adaptation du travail médical.
Si MSF a tenu une place prépondérante dans la réponse à la crise Ebola, elle le doit autant à ses capacités d'intervention qu'à sa capacité de critique. Le présent article de Jean-Hervé Bradol incarne parfaitement cette dernière en pointant, sans faux-semblants, les questions mises en lumière à l'occasion de cette épidémie.
Rony Brauman analyse les critiques internes à l’ONG, évoquant «une forme de non-assistance à personne en danger de mort» dans son approche d’Ebola.
Guillaume Lachenal, historien de la médecine, dresse une lumineuse « anthropologie de la bêtise coloniale » dans son récent ouvrage 'Le médicament qui devait sauver l'Afrique, un scandale pharmaceutique aux colonies' paru en octobre 2014. La Lomidine, alors considérée par les autorités coloniales comme un remède miracle contre la maladie du sommeil, a été massivement utilisée au cours de campagnes d'injection supposées contribuer à éradiquer la trypanosomiase... malgré la découverte de l'inefficacité et de la dangerosité de la molécule.
Pour Rony Brauman, la question de la santé globale se caractérise d'abord et avant tout par la circulation des agents infectieux et toxiques qui relève d'une action mondiale.
Entretien avec Rony Brauman, ancien président de Médecins Sans Frontières et directeur d'études au Crash, sur la réponse à l'épidémie d'Ebola.
Le 9 octobre 2014, le docteur Jean-Hervé Bradol était l'invité du Monde.fr pour discuter de la lutte contre l'épidémie d'Ebola.
La campagne d'éradication de la polio a permis en 25 ans une diminution spectaculaire du nombre de cas de poliomyélite dans le monde. Mais les difficultés actuelles rencontrées par le Programme - foyers de résistance sociale dans plusieurs pays, réinfection de certains pays, épidémies associées à des souches de poliovirus dérivés du vaccin - interrogent la validité de l'une des hypothèses se trouvant au fondement même de la campagne d'éradication : l'adhésion totale et entière d'une population à une mesure de santé publique, quels qu'en soient les bienfaits.
Une étude parue dans The Lancet, menée à l'initiative du DNDi (Drugs for Neglected Diseases Initiative) montre que seulement 4% des médicaments et des vaccins enregistrés entre 2000 et 2011 étaient destinés à lutter contre le paludisme, la tuberculose et les autres maladies négligées.
L'éradication totale de la poliomyélite est-elle un but raisonnable ? Dans un article paru sur La vie des idées, Claire Magone décompte les effets pervers d'une campagne qui n'a plus d'autre fin qu'elle-même et risque de porter préjudice à d'autres enjeux de santé mondiale.
L'éradication totale de la poliomyélite est-elle un but raisonnable ? Dans un article paru sur La vie des idées, Claire Magone décompte les effets pervers d'une campagne qui n'a plus d'autre fin qu'elle-même et risque de porter préjudice à d'autres enjeux de santé mondiale.