
Rony Brauman : « L’ingérence n’est pas un droit mais une pratique réservée aux plus forts »
14/01/2022Rony Brauman revient sur le bilan des cinquante ans de l’ONG et affiche son scepticisme à l’égard de la justice internationale.
Rony Brauman revient sur le bilan des cinquante ans de l’ONG et affiche son scepticisme à l’égard de la justice internationale.
Pour le cinquantième anniversaire de l’ONG fondée en 1971, « l’Obs » s’est associé avec MSF et l’agence Magnum pour publier « Regards témoins », un beau livre qui raconte cinq décennies de crises et d’actions humanitaires, en textes et en images. Le photojournaliste Raymond Depardon a accompagné MSF depuis cinquante ans, et c’est avec enthousiasme qu’il a accepté, pour introduire « Regards témoins », de revenir sur ce singulier compagnonnage dans un dialogue avec Rony Brauman.
Dans son livre, La Traversée. Une odyssée au cœur de l’Afrique, Patrick de Saint-Exupéry met en question la réalité de la traque et des massacres de réfugiés rwandais (hutus) fuyant l’avancée des troupes de l’Armée patriotique rwandaise et de leurs alliés congolais en 1996-97. Cet exercice de remise en cause systématique n’épargne pas MSF dont les équipes sont venues en aide en 1996-97 à ces réfugiés. Or MSF, témoin de première ligne du génocide commis à l’encontre de la population tutsi du Rwanda, fut également l’une des organisations ayant constaté l’intense violence exercée par le nouveau régime rwandais au Zaïre / RDC en 1996 et 1997 à l’encontre d’une population composée aux trois-quarts de femmes et d’enfants. Dans cette lettre, Mego Terzian, président de MSF-France, répond à l’auteur.
Comment enquêter sur les violences extrêmes ? Comment secourir leurs victimes et juger leurs responsables ? Ces trois questions traversent un ouvrage collectif intitulé « Violences extrêmes. Enquêter, secourir, Juger », qui vient d’être publié par la Maison des sciences de l’homme. Le livre revient sur ce qui s’est notamment passé au Rwanda. Pour en parler, Laurent Correau est en ligne avec l'universitaire Claudine Vidal, l’une des coordonnatrices de ce travail.
Dans cette interview accordée au média Jeune Afrique, Rony Brauman, l'ancien président de MSF et actuel membre du Crash, revient sur les limites des interventions militaires impérialistes occidentales en Afghanistan et au Sahel. Il y partage son point de vue de docteur humanitaire ayant travaillé sur ces terrains en conflits.
Cet entretien a été réalisé par Luc Mathieu et Christian Losson pour Libération, et a été publié pour la première fois le 10 juin 2021.
Pour celui qui a dirigé MSF de 1982 à 1994, l’ONG qui fête ses 50 ans doit cesser de croître pour rester concentrée sur le soin et non la diplomatie, bien qu’elle soit parfois obligée de prendre position.
“Humanitarianism in the Modern World. The moral economy of famine relief” publié par Cambridge University Press est un livre en accès libre écrit à 6 mains ayant pour objet une histoire de l’humanitaire contemporain par le prisme des famines. Norbert Götz, Georgina Brewis et Steffen Werther chassent sur un terrain fertile tant les productions en histoire de l’humanitaire se sont multipliées ses dernières années. Pourtant, la contribution qu’ils nous présentent ici est riche et originale.
Cet entretien a été réalisé par Célia Héron pour Le Temps, et a été publié pour la première fois le 19 juin 2021.
Cette année, Médecins sans frontières fête les 50 ans de son étonnante histoire. A l’occasion du lancement de plusieurs événements à travers le monde ce mois-ci, Le Temps donne la parole à celui qui fut président de MSF de 1982 à 1994.
Entretien publié dans le journal La Croix le 25 Mai 2021.
Dans cet entretien pour le journal La Croix, Philippe Solano, généticien, et Jean-Hervé Bradol, ancien président de Médecins Sans Frontières et membre du CRASH, font le point sur l’avancée de la lutte contre les maladies tropicales.
Nous pouvons tous convenir que l'émergence du vaccin contre le Covid-19 est "un développement absolument étonnant", mais il est peu probable que les vaccins puissent arrêter complètement la propagation du virus, et encore moins l'éradiquer. Pourtant, même sans atteindre l'immunité de groupe, la possibilité de vacciner les personnes vulnérables semble réduire les hospitalisations et les décès dus au Covid-19.
Quatre mois après le signalement des premiers cas en août 2018, l’épidémie d’Ébola dans la province du Nord Kivu (et de l’Ituri) était devenue la deuxième plus grande flambée jamais enregistrée. Malgré une mobilisation rapide et massive des ressources, l’épidémie s’est propagée au-delà des prédictions les plus pessimistes, et le taux de létalité (la proportion de personnes infectées qui en meurent) restait à 66%. En dépit de nombreuses initiatives pour tirer les leçons de l’épidémie d’Ébola de 2014–2016 en Afrique de l’Ouest, et malgré le développement de nouveaux vaccins et traitements, au vu du bilan en RDC, 3.444 cas et 2.264 décès, il est difficile de prétendre que cette fois les résultats sont meilleurs.
Un livre de Patrick de Saint-Exupéry vient d’être édité : La traversée. Une odyssée au cœur de l’Afrique. Quelle odyssée ? La traversée du Congo (Zaïre puis République démocratique du Congo) à partir du Rwanda. L’auteur évoque ses rencontres, les bières prises ici et là, la rudesse du parcours à l’arrière d’une moto (jusqu’à Kisangani), une navigation sur le fleuve Congo, le survol de la forêt dense en direction de Mbandaka.