Rony Brauman: "La famine est la conséquence de guerres qui prennent les populations en otage"
28/03/2017Rony Brauman est interviewé par le journal Le Monde sur la crise alimentaire que traversent de nombreux pays d'Afrique et du Moyen-Orient.
Rony Brauman est interviewé par le journal Le Monde sur la crise alimentaire que traversent de nombreux pays d'Afrique et du Moyen-Orient.
Rony Brauman est l'invité des Matins, sur France Culture, avec Sonia Le Gouriellec, enseignante à Science Po Paris.
Dans cet entretien réalisé par Claudine Vidal en 2012 et publié dans le livre Agir à Tout Prix, Rony Brauman s’exprime sur l’aide humanitaire d’urgence mise en place à la suite de catastrophes naturelles. Contrainte de rapidité, accès aux victimes, coopération avec des institutions locales, représentation des catastrophes dans les médias, évaluations du nombre de victimes souvent controversées : différents sujets en lien avec ces interventions sont abordés et illustrés d’exemples précis.
Dans un rapport intitulé A dangerous delay, Oxfam et Save the children rappellent à l'ordre tous les intervenants - gouvernements, organisations humanitaires, Nations unies - ayant participé à la réponse humanitaire face à la crise nutritionnelle qui a frappé la Corne de l'Afrique au cours des derniers mois.
Vingt ans de guerre dans le centre et le sud de la Somalie ont ruiné ce pays. Et la sécheresse qui sévit dans la région aggrave les immenses difficultés dans lesquelles sont plongés ses habitants. Les déclarations annonçant une famine sans précédent dans l'Est de l'Afrique ne sont pourtant pas convaincantes.
Depuis plusieurs mois, les informations au sujet des disettes et des famines qui touchent de larges segments de la population d'Afrique orientale alimentent les appels aux dons des principaux organismes d'aide, publics comme privés.
Tandis que les Nations unies annoncent la famine et 12,4 millions de personnes menacées par la sécheresse dans la corne de l'Afrique, radio et télévision relaient en boucle un appel au don de l'Unicef agitant des chiffres effrayants.
Un an après le séisme de Port-au-Prince, nombre d'observateurs et acteurs mettent en cause l'aide internationale : la reconstruction est encore au point mort, les sans-abri sont toujours dans la même situation et l'épidémie de choléra meurtrière rappelle le piteux état sanitaire du pays.
Comparés aux survivants du Tsunami ou du tremblement de terre à Haïti, les rescapés des moussons torrentielles qui se sont abattues sur le Pakistan font moins recette.
Le Pakistan est-il en train de vivre la pire catastrophe de son histoire ? Rony Brauman répond aux questions de France Soir.
Dans cette chronique d'Alternatives Internationales, Rony Brauman souligne que le séisme de Port-au-Prince de janvier 2010 est d'une ampleur sans précédent et qu'en dépit de la confusion initiale des secours, ceux-ci ont été bien orientés. Il estime que, quelle que soit la défaillance de l'Etat haïtien, c'est d'Haïti que devra être conduite la reconstruction.
L'analyse des premières semaines de l'opération de secours internationale confirme un diagnostic discuté depuis plus d'une dizaine d'années: l'adéquation entre l'aide internationale d'urgence et les besoins des populations est faible.