Sandrine Revet
Population errant dans les décombres en Haïti, bras tendus implorant des secours au milieu des crues au Pakistan : le traitement médiatique des catastrophes met invariablement en scène des victimes impuissantes, dépassées par le désastre, attendant d'être assistées.
Analysées dans leur contexte, vécues de l'intérieur, les catastrophes révèlent cependant une autre réalité, dont témoigne Sandrine Revet, anthropologue, à travers ses travaux sur les coulées de boue qui ont détruit un état côtier du Vénézuela en décembre 1999. En inscrivant cet événement dans une histoire locale des désastres et de leur prise en charge, elle montre comment la survie, les secours, l'assistance puis la reconstruction (dans ses dimensions physiques et symboliques) s'organisent, et éclaire les logiques des acteurs de " la Tragedia" : populations affectées d'abord et surtout, mais aussi hommes politiques, institutions, militaires, médias, et ONG.
Sommaire
1. Introduction
2. Une perspective historique
3. Ethnographier la catastrophe
4. La reconstruction
5. Quelle ethnographie des organisations privées et internationales
6. A la lumière de ton travail, quel regard portes-tu sur ton expérience de chef de mission ?
7. De nouvelles catégories sociales apparaissent-elles suite à la catastrophe ?
8. Décalage entre les chiffres, certitude ou évaluation ?
9. Inhumations d'urgence, dans quelles conditions ?
10. Y a t-il gonflement systématique des chiffres des victimes ?
11. L'utilisation des chiffres comme levier de mobilisation internationale et d'appel de fond
12. Y a-t-il des programmes de prévention efficaces ?
Pour citer ce contenu :
Sandrine Revet, Les catastrophes naturelles vues de l’intérieur,
3 novembre 2010,
URL : https://msf-crash.org/fr/rencontres-debats/les-catastrophes-naturelles-vues-de-linterieur
Si vous souhaitez critiquer ou développer cet article, vous pouvez nous retrouver sur Twitter ou directement sur notre site.
Contribuer