Système de l'aide

Samedi 16 septembre, Frédéric Taddeï recevait sur Erope 1 Rony Brauman, François Geerolf, et Barbara Stiegler, pour discuter du séisme qui a frappé le Maroc et les inondations dévastatrices qui ont envahi la Libye. Entre manques d’infrastructures et secours tardifs, la gestion de ces catastrophes est remise en question. Face à une situation critique, ou les morts et les disparus se chiffrent par milliers, Rony Brauman rappelle qu’il est important de « filtrer les secours » afin d’assurer un acheminement efficace de l’aide humanitaire.

Cette émission intitulée « Peut-on dépolitiser l’aide humanitaire » a été diffusée sur RFI le 13 septembre 2023. Rony Brauman, Héléna Ranchal et Bernard Hours sont intervenus pour discuter de la diplomatie humanitaire du Maroc, qui fait polémique en France.

Cette émission intitulée « Séisme au Maroc : le choc et la solidarité » a été diffusée sur C dans l’air le samedi 9 septembre 2023. Rony Brauman, Yves Thréard, Meriem Amellal et Boris Weliachew sont intervenus pour discuter du séisme qui a frappé le Maroc.

Dans cette interview, Michaël Neuman décrit les conditions de vie misérables des personnes vivant dans les camps de Goma. Il dénonce la piètre qualité des standards de secours dont se satisfont les acteurs du système de l’aide et le phénomène de « normalisation » de la catastrophe touchant cette région.

Michaël Neuman nous décrit sa visite des camps de déplacés de Goma, où il a passé deux semaines. Il partage son désarroi en observant le faible niveau d'assistance que le secteur de l'aide fournit, en particulier lorsque l'on se rappelle que les standards Sphère, précisément nés de l’échec de la réponse humanitaire dans cette même région de Goma au milieu des années 1990 ont été conçues et défendues par tous.

Dans l'émission Du grain à moudre d'été, sur France Culture, Michaël Neuman et François Frison-Roche répondent aux questions de Julie Gacon sur la possibilité d'une résolution politique du conflit entre le gouvernement yéménite et les rebelles houthis après l'annonce en juillet dernier du retrait des Emirats arabes unis. Les invités apportent un éclairage sur les intérêts divergents qui animent les différents acteurs du confit, notamment l’Arabie saoudite et l’Iran, et donnent à voir l'articulation entre économie de guerre et aide humanitaire.  

La situation au Yémen est souvent présentée comme « la pire catastrophe humanitaire au monde  », longtemps ignorée par les médias et pour laquelle le besoin d’aide serait vital pour la survie de quasiment tout un pays. Sont ainsi évoqués en soutien de cette argumentation épidémies de choléra, famine et destructions. Il est en fait impossible de connaitre avec précision la situation des quelques 25 à 30 millions d’habitants du pays. Il n’est pas plus aisé de savoir ce qui est fait au Yémen en matière d’aide, alors que les financements y sont très importants. S’alertant de ces diagnostics que ses équipes de terrain relativisent sur certains points, Médecins Sans Frontières a entamé un travail destiné, en s’appuyant sur une démarche quantitative et qualitative, à mieux comprendre ce terrain d’action. Issues d’une revue des documents produits par les organismes d’aide complétée d’une série d’entretiens auprès d’acteurs de l’aide au Yémen, en particulier en zone houthi, les conclusions qui en ressortent sont de plusieurs ordres.