L’assistance humanitaire
01/10/1996Rony Brauman propose une réflexion générale sur l'assistance humanitaire, developpée à partir de la pratique de MSF.
Rony Brauman propose une réflexion générale sur l'assistance humanitaire, developpée à partir de la pratique de MSF.
Partant de l'expérience de MSF, Rony Brauman tente d'analyser les pratiques et les discours des ONG placées devant des exigences contradictoires.
Dans cet entretien publié par Amnesty International, Rony Brauman s'explique sur ses réserves et critiques concernant l'extension indéfinie du domaine des droits de l'homme qui leur ôte en substance ce qu'ils gagnent en surface.
A l'occasion d'une co-réalisation avec Eyal Sivan sur le procès Eichmann, Rony Brauman nous explique en quoi il a cherché à comprendre le travail et le devoir de mémoire et il rejette les critiques d'aucuns, pour qui comprendre amènerait à s'engager subrepticement dans la voie de la justification.
Cet entretien a été réalisé par Luc Mathieu et Christian Losson pour Libération, et a été publié pour la première fois le 10 juin 2021.
Pour celui qui a dirigé MSF de 1982 à 1994, l’ONG qui fête ses 50 ans doit cesser de croître pour rester concentrée sur le soin et non la diplomatie, bien qu’elle soit parfois obligée de prendre position.
Contestant l’idée selon laquelle les acteurs humanitaires peuvent agir à l’abris de la politique en vertu de leurs principes, ce chapitre soutient que la politisation de l’aide humanitaire est en réalité la condition première de son déploiement. Les acteurs humanitaires ne peuvent opérer que s’ils maintiennent un équilibre entre leurs intérêts et ceux des pouvoirs en place. Ce qui soulève une question éthique cruciale : Où placent-ils la frontière entre compromis et compromission ?
Dans cet article, l'historienne Eleanor Davey examine le concept d'échec dans le secteur humanitaire à travers l'expérience de MSF et de son processus de réforme nommé La Mancha entamé au début des années 2000. Le texte met en lumière les défis rencontrés par MSF dans la reconnaissance et la résolution des inégalités internes à l'association.
Étudiant ce qu'il appelle le trio secouriste, victime et journaliste, Rony Brauman conduit une réflexion sur les enjeux de la médiatisation de l'action humanitaire.
A entendre des porte-parole d’organismes humanitaires, les normes et principes qui fondent leur action sont battus en brèche depuis la fin de la Guerre froide, ce recul mettant en danger les équipes humanitaires et les opérations qu’elles conduisent. Il s’agit de s’interroger sur la pertinence de campagnes et de discours publics visant à réhabiliter le DIH, supposément mieux appliqué dans le passé et dont la promotion deviendrait, au vu des évolutions des conflits armés, un enjeu important de l’action humanitaire contemporaine. C’est donc à une réflexion sur la fonction politique du DIH, éclairée par son histoire, ainsi que par les attentes qu’on peut placer en lui, qu’est consacré cet article.
Ce texte est une version augmentée du papier paru dans L’Etat du monde 2015, Nouvelles guerres (sous la direction de B. Badie et D. Vidal, Editions La Découverte) sous le titre «Quelle place pour les organisations humanitaires en situation de conflit?».
La contre-offensive menée par l’armée nigériane contre Boko Haram à partir de 2015 a entraîné une catastrophe sanitaire parmi les populations civiles déplacées. Cette catastrophe n’a été reconnue que difficilement, après qu’une alliance instable se soit progressivement forgée entre certains acteurs nationaux – politiques et militaires – et certains acteurs humanitaires internationaux pour formuler et s’accorder sur le diagnostic d’une « crise humanitaire » et essayer d’y remédier. Cela a ainsi permis de rendre visibles certaines dimensions du conflit tout en en invisibilisant d’autres, à commencer par la brutalité de la contre-insurrection de l’armée nigériane.
Cet entretien conduit par Didier Billion et Marc Verzeroli a été publié initialement dans la Revue internationale et stratégique. Afin de questionner le concept de désoccidentalisation, Rony Brauman décrit l’état actuel des relations internationales, marqué par la volatilité des alliances et de nouveaux rapports de forces. Il exprime et précise ses réserves sur l’existence de valeurs universelles ainsi que sur le fonctionnement de la justice pénale internationale.