La diplomatie humanitaire, cache-misère de la violence extrême
27/09/2016Entretien avec Michaël Neuman et Fabrice Weissman, directeurs d'études au Crash, sur la diplomatie humanitaire et les bombardements d'hôpitaux, particulièrement en Syrie.
Entretien avec Michaël Neuman et Fabrice Weissman, directeurs d'études au Crash, sur la diplomatie humanitaire et les bombardements d'hôpitaux, particulièrement en Syrie.
Rony Brauman était l'invité de l'émission 28 minutes d'Arte aux côtés de Bassma Kodmani et Ziad Majed pour un débat sur la Syrie, cinq ans après le début de la guerre.
Depuis quelques années, des rapports alarmistes, basés sur des données chiffrées, décrivent un monde de plus en plus dangereux pour les humanitaires. Le livre « Secourir sans périr » analyse ce constat, et le confronte à l'expérience de MSF dans des zones particulièrement dangereuses.
Dans cet article, Rony Brauman examine l'environnement et les pratiques de l'humanitaire dans la guerre, afin de tenter d'en saisir et d'en analyser les enjeux politiques et éthiques. Partant de la création de la Croix-Rouge à la fin du XIXe siècle, il aborde ensuite directement l'époque contemporaine post-coloniale, en variant les échelles et en restituant des points de vue et enjeux contradictoires.
Fabrice Weissman, directeur d'études au Crash, co-auteur de "Secourir sans périr" (CNRS Editions, 2016), répond aux questions de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS).
Si des enquêtes quantitatives sont effectuées afin de rendre compte de la violence faite aux travailleurs humanitaires, elles restent trop souvent globales. Alors qu'une recontextualisation des incidents, à base de récits circonstanciés permettrait une approche singulière.
Quand Chantal Kaghoma, une infirmière employée par MSF, otage du groupe rebelle Forces démocratiques alliées (ADF) en République démocratique du Congo, recouvre la liberté après plus de treize mois de captivité en août 2014, elle témoigne.
Le dernier livre en date du Crash "Secourir sans périr. La sécurité humanitaire à l'ère de la gestion des risques", co-dirigé par Michaël Neuman et Fabrice Weissman, sort le 31 mars chez CNRS Editions.
Le 14 décembre 1995, la signature des accords de paix de Dayton mettait fin à la guerre en ex-Yougoslavie. 20 ans après, MSF révèle dans cette étude de cas comment elle a pris la parole publiquement dans le cadre d'un conflit marqué par l'épuration ethnique, les crimes contre l'humanité, les attaques répétées contre l'action humanitaire.
L'étude de cas "MSF et Srebrenica 1993-2003" s'intéresse aux questionnements et dilemmes posés par les prises de parole publiques de MSF concernant l'enclave musulmane de Srebrenica, qui fut assiégée à partir de 1993 puis conquise en juillet 1995 par les forces bosno-serbes.
Comment intervenir auprès des populations civiles au cœur de la guerre en Syrie ? Jean-Hervé Bradol, directeur d'études au Crash et ancien coordinateur de projet au nord de la Syrie en 2013, témoigne des négociations menées en Syrie dans les villes prises par des groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l'organisation de l'État islamique. Cet article est paru sur le site de Médiapart, le 1er février 2015.
Ce texte est une version augmentée du papier paru dans L’Etat du monde 2015, Nouvelles guerres (sous la direction de B. Badie et D. Vidal, Editions La Découverte) sous le titre «Quelle place pour les organisations humanitaires en situation de conflit?».