Violence de la mémoire
01/03/2004Dix ans après le génocide rwandais, Rony Brauman évoque la question de la « mémoire » du génocide et de sa possible instrumentalisation.
Dix ans après le génocide rwandais, Rony Brauman évoque la question de la « mémoire » du génocide et de sa possible instrumentalisation.
Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, Rony Brauman appelle à faire preuve de discernement dans la riposte et critique l'utilisation de la formule "crise humanitaire" à propos de la situation en Afghanistan.
Bien que responsable de crimes de masse, le FPR de Paul Kagamé est indemne de toute critique politique. Les auteurs mettent en question les ONG et organisations internationales qui s'associent, au prétexte du devoir de mémoire, à un ressassement du passé faisant écran aux violences actuelles.
Les auteurs dénoncent l'absence de remise en cause par les hommes politiques français de l'engagement de la France auprès du pouvoir rwandais avant et pendant le génocide des Rwandais tutsis en avril 1994.
Rony Brauman analyse les recoupements et les contradictions entre les notions d'humanité et d'humanitaire. A l'aune de trois expériences (l'Ethiopie, la Somalie et le Rwanda), il souligne que la logique humanitaire ne débouche pas automatiquement sur un bienfait pour l'humanité, mais peut au contraire produire l'inverse de l'effet recherché.
A l'occasion d'une co-réalisation avec Eyal Sivan sur le procès Eichmann, Rony Brauman nous explique en quoi il a cherché à comprendre le travail et le devoir de mémoire et il rejette les critiques d'aucuns, pour qui comprendre amènerait à s'engager subrepticement dans la voie de la justification.
"Plus jamais ça" : au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'horreur causée par l'Holocauste a conduit la communauté des Etats à condamner le crime de génocide et à fonder une nouvelle organisation internationale, les Nations unies. Pourtant, un demi-siècle plus tard, la communauté internationale n'a rien fait pour empêcher le premier génocide incontestable depuis celui des Juifs : elle a laissé massacrer les Tutsis du Rwanda et s'est contentée d'envoyer une aide humanitaire alors que tout, ou presque, était consommé.
Rony Brauman analyse les dérives d'une éventuelle classification des souffrances humaines à l'aune du génocide nazi.
Un récit de politique-fiction illustrant l'utilisation politique d'une action de secours.
Tout en pointant les responsabilités de la France dans son soutien au régime à l'origine du génocide tutsi au Rwanda, Rony Brauman critique les humanitaires qui déplorent l'intervention armée de la France dans le cadre de l'Opération Turquoise.
Bien, dira-t-on, les systèmes changent, le monde bouge, mais la guerre et le mensonge demeurent. Rien de bien nouveau dans tout cela, sauf pour les naïfs qui imaginaient qu'avec la fin de la guerre froide, c'est la guerre tout court qui allait être reléguée au musée d'une Histoire accomplie.