Agir à tout prix ? Négociations humanitaires : l’expérience de Médecins Sans Frontières
17/10/2011A l'occasion de son 40ème anniversaire, MSF dévoile dans l'ouvrage « Agir à tout prix ? » son expérience des négociations humanitaires.
A l'occasion de son 40ème anniversaire, MSF dévoile dans l'ouvrage « Agir à tout prix ? » son expérience des négociations humanitaires.
Des ONG internationales aux agences de l'ONU en passant par les bailleurs de fonds, le constat est unanime : « l'espace humanitaire se rétrécit ».
La thèse du renouveau de la souveraineté des Etats connaît une mode incontestable au sein de discours généraux prompts à valider l'hypothèse d'une rétractation de l'espace de travail offert aux organisations humanitaires.
Rony Brauman revient sur le sentiment de toute-puissance que contient l'esprit de bienfaisance et appelle les humanitaires à repenser leur position dans le contexte d'un retour des souverainetés étatiques.
Le droit humanitaire n'a pas été conçu comme une mise en accusation mais comme un cadre normatif. C'est sur ces considérations que Rony Brauman tente de définir le concept de bouclier humain.
Avec 13 000 travailleurs humanitaires et une centaine d'agences de secours, le Darfour est en 2008 le théâtre de la plus grande opération humanitaire au monde. Si l'on ne meurt plus en masse dans l'ouest soudanais, les déplacements de population se poursuivent alors que les organisations humanitaires font face à de nouvelles difficultés, tout autant liées à la transformation de l'environnement politico-militaire qu'aux dysfonctionnements du système de l'aide.
Nombreux sont les observateurs qui à l'instar de l'ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan ont dénoncé "la passivité honteuse de la communauté internationale" au Darfour. Mais qu'en est-il exactement ? Dans quelle mesure les populations du Darfour ont-elles été abandonnées ? Dans cet article, Fabrice Weissamn revient sur l'histoire de la crise et des réactions internationales qu'elle a suscitées, soulignant les effets contradictoires des campagnes d'opinion menées en Occident en faveur des victimes du conflit.
En 2006, des délégations du mouvement international de Médecins Sans Frontières se réunissaient au Luxembourg pour débattre de leurs visions de l'action de l'association. Ce texte de Rony Brauman sur les limites de l'action humanitaire s'inscrit dans ce cadre.
S'appuyant sur l'exemple du Libéria, Fabrice Weissman développe une réflexion sur les prises de paroles publiques des ONG et leurs places face à la dénonciation et/ou l'appel à une intervention internationale.
Au Kosovo, l'action de Médecins Sans Frontières se déploie dans un cadre juridique et politique inédit : celui d'une province soustraite à l'autorité d'un gouvernement souverain au terme d'une guerre menée au nom de l'humanitaire. Ce rapport décrit le dispositif de l'aide et ces enjeux dans un tel contexte.
Partant de l'expérience de MSF, Rony Brauman tente d'analyser les pratiques et les discours des ONG placées devant des exigences contradictoires.
Irak, Somalie, Bosnie, Cambodge, El Salvador... jamais la communauté internationale, sous l'égide des Nations unies, n'a été autant sollicitée pour intervenir sur les principaux terrains de crises. 75 000 casques bleus sont aujourdh'ui engagés dans des opérations de maintien de la paix.