La guerre n’est pas la boîte à outils de la démocratie
Le consensus large et immédiat en faveur de la guerre et de son internationalisation comme seule réponse possible à la répression en Libye en mars 2011 m'a stupéfait.
Le consensus large et immédiat en faveur de la guerre et de son internationalisation comme seule réponse possible à la répression en Libye en mars 2011 m'a stupéfait.
L'intervention de l'OTAN en Libye a relancé le débat au sujet des guerres qui se veulent justes et des interventions militaires internationales dites humanitaires. Deux arguments paraissent particulièrement solides pour refuser d'endosser les tentatives de messianisme politique conduites les armes à la main.
Assurer une aide humanitaire aux victimes de conflits peut-il impliquer de faire appel à une intervention militaire ? Oui, selon certaines ONG. Non, affirme Médecins sans frontières, qui défend la démilitarisation des espaces de soin.
Rony Brauman s'appuie sur certains mensonges et axes de communications qui ont été mis en avant ces dernières années pour justifier les interventions internationales, afin de nous mettre en garde contre les dangers de l'intervention militaire en Libye.
Du Tchad au Darfour en passant par la République Démocratique du Congo, de nombreuses organisations humanitaires militent pour l'envoi de troupes internationales afin de «protéger les populations civiles».
Justifié dans les années 1990 au nom du « droit d’ingérence humanitaire », l’usage de la violence armée pour secourir des populations en danger est aujourd’hui défendu au titre de la « responsabilité de protéger » – ou « R2P » pour les initiés. Dans cet article, Fabrice Weissman explique pourquoi MSF refuse de souscrire à cette doctrine de la guerre juste dont la légalisation ne signifierait rien moins que légaliser une nouvelle forme d’impérialisme.
Dans cet entretien avec le journal Libération, Rony Brauman s'explique sur la supposée discrétion des humanitaires ainsi que sur les enjeux de leur légitimité.
En janvier 2009, huit ONG régionales et internationales se regroupaient pour fonder la Coalition internationale pour la Responsabilité de protéger. La photo figurant sur la page d'accueil de leur site donne le ton.
Les droits de l'homme sont-ils universels ? Sont-ils au contraire l'expression d'une culture singulière ? Rony Brauman met en question cette opposition réductrice qui ignore soit l'unité du genre humain, soit la diversité des sociétés.
Rony Brauman revient sur le sentiment de toute-puissance que contient l'esprit de bienfaisance et appelle les humanitaires à repenser leur position dans le contexte d'un retour des souverainetés étatiques.