port-au-prince
Conférence

Port-au-Prince, Haïti : vivre et travailler dans le chaos ?

Romain
Le Cour Grandmaison

est le directeur du programme Haïti au sein de l'organisation non-gouvernementale Global Initiative (GI-TOC). Il est également docteur en science politique de l'Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. 

Pascale
Solages

est co-fondatrice et coordonnatrice générale de l'organisation féministe Nègès Mawon. 

Arnaud
Dandoy

est co-directeur du Centre de recherche et d’échange sur la sécurité et la justice (CRESEJ), et actuellement responsable de la recherche et de la gestion des connaissances chez Avocats sans frontières. Il est docteur en criminologie (Université de Kent, Royaume-Uni) 

Sarah
Chateau

est responsable opérationnelle MSF pour Haïti.

Le Crash a eu le plaisir de vous inviter à une conférence-table ronde le jeudi 6 février 2025, avec Romain Le Cour Grandmaison, Arnaud Dandoy, Pascale Solages et Sarah Chateau (MSF). Cette rencontre a été préparée et animée par Judith Soussan.

Les années passent et les mots pour qualifier la situation en Haïti demeurent inexorablement les mêmes : la situation est « dramatique », elle « se dégrade », encore et encore. L’emprise des gangs sur Port-au-Prince est aujourd’hui presque totale. Dans ces zones, kidnappings massifs, racket, violences sexuelles, attaques et règlements de comptes avec la police et les brigades d’autodéfense citoyennes pouvant donner lieu à des atrocités de part et d’autre, sévissent au quotidien. L’insécurité, devenue la norme, altère tous les aspects de la vie sociale.  

Présente à Port-au-Prince avec des projets dans le quartier de Tabarre et le bidonville de Cité Soleil, MSF est parvenue tant bien que mal à maintenir son activité au cours des années écoulées en dépit des turbulences et violences généralisées – et ce notamment grâce à un patient travail de réseautage et de négociation auprès des différents acteurs, dont les gangs. Tandis que ce travail auprès des gangs, associé au fait de soigner leurs blessés, ont permis à MSF de bénéficier d’une certaine bienveillance de leur part, c’est d’un autre bord que viennent aujourd’hui pour nous les dangers les plus grands. Ainsi en novembre 2024, les graves incidents (exécution de patients et menaces envers le personnel) qui ont touché MSF et conduit à une suspension des activités étaient le fait de brigades de la police et de groupes d’autodéfense.  

Tandis que les activités MSF reprennent avec prudence, cette conférence tente d’éclairer quelques facettes de ce contexte. Après avoir décrit les problèmes auxquels les projets MSF sont confrontés de manière récurrente au sein de cet « écosystème de la violence », nous nous intéressons à ses acteurs – groupes armés, police, brigades d’autodéfense – : à leurs logiques et motivations, leurs fonctionnements respectifs, leurs pratiques de violence, leurs évolutions, ainsi qu’aux circulations éventuelles entre eux.

Romain Le Cour Grandmaison est le directeur du programme Haïti au sein de l'organisation non-gouvernementale Global Initiative (GI-TOC). Il est également docteur en science politique de l'Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. 

Arnaud Dandoy est co-directeur du Centre de recherche et d’échange sur la sécurité et la justice (CRESEJ), et actuellement responsable de la recherche et de la gestion des connaissances chez Avocats sans frontières. Il est docteur en criminologie (Université de Kent, Royaume-Uni) 

Pascale Solages est co-fondatrice et coordonnatrice générale de l'organisation féministe Nègès Mawon. 

Sarah Chateau est responsable opérationnelle MSF pour Haïti.

Une conférence animée par Judith Soussan

    Pour citer ce contenu :
    Romain Le Cour Grandmaison, Pascale Solages, Arnaud Dandoy, Sarah Chateau, « Port-au-Prince, Haïti : vivre et travailler dans le chaos ? », 6 février 2025, URL : https://msf-crash.org/fr/rencontres-debats/port-au-prince-haiti-vivre-et-travailler-dans-le-chaos

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