Exposition Rachid Koraïchi
Conférence

Les morts en migration, les disparus et leur identification

Rachid
Koraïchi

Artiste plasticien algérien, diplômé de l’école des Beaux-Arts d’Alger et de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. En 2021, il créait à Zarzis en Tunisie, « Jardin d’Afrique », un jardin-cimetière pour les migrants morts en mer, dont le chantier avait été démarré en 2018. Dans l’enceinte, des bâtiments sont également présents afin pratiquer des autopsies et ainsi faciliter le travail d'identification des dépouilles.

José Pablo
Baraybar

Anthropologue médico-légal péruvien. Il a travaillé pendant 30 ans comme expert pour les Nations unies, le système interaméricain, le Pérou. Il est actuellement coordinateur médico-légal pour le Comité international de la Croix-Rouge au Mexique et en Amérique centrale après avoir travaillé à l’identIfication des migrants morts ou disparus en mer Méditerranée. 

Filippo
Furri

Anthropologue. Il a commencé à travailler sur la question des morts en migration à partir de 2011 avec le réseau Migreurop et la coalition Boats4people avec qui il a réalisé un guide de soutien aux familles à la recherche de proches disparus. Il participe à des programmes de recherche universitaires (Mecmi avec Carolina Kobelinsky notamment) et a également travaillé sur la recherche et l’identification des corps avec le CICR et EuroMed Rights et intégré le réseau CommemorAction

Silvia
Di Meo

Silvia Di Meo est anthropologue, chercheuse à l’Université de Gênes. Elle est présidente de l’Association Mem-Med Mémoire Méditerranée (basée entre la Sicile et la Tunisie) qui oeuvre à la recherche des personnes disparues et ainsi apporte un soutien légal et psychosocial aux familles des personnes migrant.e.s mort.e.s ou disparu.e.s aux frontières de la Méditerranée.

Le jeudi 11 janvier 2024 à 18h30, nous avons accueilli l’artiste Rachid Koraïchi, l’anthropologue légiste Jose-Pablo Baraybar ainsi que les anthropologues Filippo Furri et Silvia Di Meo, pour une table ronde consacrée aux migrants disparus ou morts, et à leur identification. La rencontre a été animée par Sarah Chateau.


 
La Méditerranée est devenue un cimetière de migrants ; il est estimé que plus de 26 000 personnes sont décédées depuis 2014 au cours de leur tentative de traversée entre l’Afrique du Nord et l’Europe. De nombreuses autres sont mortes aux frontières de l’Europe : dans les Balkans, dans le Pas-de-Calais, dans la Manche vers l’Angleterre, dans l’Atlantique en route pour les Canaries. Beaucoup des corps ne sont jamais retrouvés, et parmi ceux qui le sont, la plupart ne sont pas identifiés.
 
Face à cette augmentation significative des décès anonymes, nos invités se sont mobilisés pour donner une chance à ces corps d’être un jour identifiés et traités avec dignité. Il s’agit également d’aider les familles à retrouver leurs proches disparus, de leur donner la possibilité de débuter un deuil et d’engager les démarches administratives qui requièrent un certificat de décès. Ils nous parleront de leurs actions, de l’importance qu’ils y accordent, des obstacles qu’ils rencontrent et du rôle qu’ils entrevoient pour une organisation comme Médecins sans frontières dans cette activité de recherche de l’identité des migrants morts.
 
José Pablo Baraybar est anthropologue médico-légal péruvien. Il a travaillé pendant 30 ans comme expert pour les Nations unies, le système interaméricain, le Pérou. Il est actuellement coordinateur médico-légal pour le Comité international de la Croix-Rouge au Mexique et en Amérique centrale après avoir travaillé à l’identfication des migrants morts ou disparus en mer Méditerranée.

Silvia Di Meo est anthropologue, chercheuse à l’Université de Gênes. Elle est présidente de l’association Mem-Med Mémoire Méditerranée (basée entre la Sicile et la Tunisie) qui oeuvre à la recherche des personnes disparues et ainsi apporte un soutien légal et psychosocial aux familles des personnes migrant.e.s mort.e.s ou disparu.e.s aux frontières de la Méditerranée.
 
Filippo Furri est anthropologue. Il a commencé à travailler sur la question des morts en migration à partir de 2011 avec le réseau Migreurop et la coalition Boats4people avec qui il a réalisé un guide de soutien aux familles à la recherche de proches disparus. Il participe à des programmes de recherche universitaires (Mecmi avec Carolina Kobelinsky notamment) et a également travaillé sur la recherche et l’identification des corps avec le CICR et EuroMed Rights et intégré le réseau CommemorAction.
 
Rachid Koraïchi est un artiste plasticien algérien, diplômé de l’école des Beaux-Arts d’Alger et de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. En 2021, il créait à Zarzis en Tunisie, « Jardin d’Afrique », un jardin-cimetière pour les migrants morts en mer, dont le chantier avait été démarré en 2018. Dans l’enceinte, des bâtiments sont également présents afin pratiquer des autopsies et ainsi faciliter le travail d'identification des dépouilles.
 
La conférence, qui clôturait une journée de réflexion interne sur le rôle de MSF auprès des populations migrantes, fut animée par Sarah Chateau, responsable de programmes au sein de l’association.

Voici quelques photos du "Jardin d'Afrique" de Rachid Koraïchi :

​Jardin d'Afrique​Jardin d'Afrique​Jardin d'Afrique  ​Jardin d'Afrique

Pour citer ce contenu :
Rachid Koraïchi, José Pablo Baraybar, Filippo Furri, Silvia Di Meo, « Les morts en migration, les disparus et leur identification », 11 janvier 2024, URL : https://msf-crash.org/fr/rencontres-debats/les-morts-en-migration-les-disparus-et-leur-identification

Si vous souhaitez critiquer ou développer cet article, vous pouvez nous retrouver sur Twitter ou directement sur notre site.

Contribuer