Dans l’oeil des autres
Caroline Abu-sada
MSF, une organisation musulmane basée à la Mecque et pratiquant la zakat ? Une association soi-disant impartiale mais qui discrimine en fonction du poids et de la taille ? Un organisme dirigé par Kofi Annan ou une compagnie privée chinoise ?
Les raisons pour lesquelles nous sommes acceptés, tolérés et parfois rejetés par les sociétés où nous intervenons nous sont souvent obscures. Caroline Abu-Sada et ses équipes d'étudiants en sociologie lèvent un coin du voile. A la tête d'un passionnant projet de recherche mené avec MSF Suisse, Caroline a rencontré villageois, autorités locales et staff afin de comprendre comment MSF et les acteurs de l'aide étaient perçus. Partant d'enquêtes au Niger, Cameroun, Liberia, Kenya, Ouganda, Jordanie, Guatemala et en Irak, elle présente les premiers résultats de son travail.
1. Méthodologie de projet
2. Quelques résultats de l'étude
3. Contexte stable et contexte instable
4. Des résultats prévisibles
5. Perception et identité
6. Expatriés, staff nationaux et perception
7. Différence entre expatriés et staff nationaux
8. Corrélation entre perception et durée des projets
9. Trois principes de perception
10. Qualité des soins
11. L'aide humanitaire désintéressée universelle
12. Des régularités en fonction des catégories sociales
13. Interprétation sémantique
14. Peut-on maîtriser notre image?
15. Distinctions entre sections sur le terrain
Pour citer ce contenu :
Caroline Abu-sada, « Dans l’oeil des autres », 10 mars 2009, URL : https://msf-crash.org/fr/rencontres-debats/dans-loeil-des-autres
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ContribuerÉvénements passés
Justine Brabant "Qu’on nous laisse combattre et la guerre finira. Avec les combattants du Kivu"
27/06/2016 - 14h30 20h30Justine Brabant est chercheuse et journaliste. Depuis plusieurs années, elle parcourt les territoires de la République Démocratique du Congo, principalement à l'Est du pays, pour un travail de recherche sur les combattants des guerres des Kivus. Elle est venue parler de son livre, récemment paru aux Editions de la Découverte, Qu'on nous laisse combattre et la guerre finira. Avec les combattants du Kivu lors d'une conférence du CRASH, organisée le 27 juin 2016.
Eyal Weizman - Présentation de « Forensic Architecture »
15/02/2016 - 19h00 21h30Eyal Weizman, le fondateur de « Forensic Architecture », au Goldsmiths college de l'Université de Londres est venu présenter le projet ainsi qu'un certain nombre de ses réalisations lors d'une conférence du Crash, organisée le 2 juillet 2015.
À l'intersection de la cartographie et de l'analyse d'images, de l'expertise judiciaire et de l'architecture, là où s'exerce une violence d'État, la « Forensic Architecture » éclaire les notions de crimes en faisant de « l'espace » un espace de preuve.
Eyal Weizman a particulièrement travaillé sur les Territoires palestiniens et l'occupation israélienne. Il a notamment analysé l'architecture de la colonisation en tant que technologie de surveillance, réfléchi à la convergence entre intérêts politiques, militaires et humanitaires, travaillé à la reconstitution d'attaques aériennes à partir de l'examen des images de décombres. Si le thème n'est pas nouveau, son traitement, en revanche, renouvelle complètement la réflexion.
La conférence s'est tenue en anglais.
"Le médicament qui devait sauver l’Afrique"
07/02/2015 - 13h30 19h30Guillaume Lachenal, historien de la médecine, dresse une lumineuse « anthropologie de la bêtise coloniale » dans son récent ouvrage 'Le médicament qui devait sauver l'Afrique, un scandale pharmaceutique aux colonies' paru en octobre 2014. La Lomidine, alors considérée par les autorités coloniales comme un remède miracle contre la maladie du sommeil, a été massivement utilisée au cours de campagnes d'injection supposées contribuer à éradiquer la trypanosomiase... malgré la découverte de l'inefficacité et de la dangerosité de la molécule.
Perception du danger et gestion de la sécurité
28/03/2014 - 13h30 19h30On assiste depuis une quinzaine d'années, à un mouvement de professionnalisation de la sécurité humanitaire : développement de départements ou de référents « sécu », mise en place de bases de données, création de réseaux d'experts, diffusion de guidelines, multiplication des formations, émergence d'un champ académique et d'un marché de la sécurité (et de l'assurance) humanitaires, etc. Cette spécialisation professionnelle est généralement justifiée par "l'obligation morale et légale" des organisations humanitaires de prendre toutes les mesures raisonnables pour garantir la sécurité de leurs membres censés faire face à de "nouvelles menaces".
L’éradication de la polio à l’épreuve des faits
04/02/2014 - 13h30 19h30La campagne d'éradication de la polio a permis en 25 ans une diminution spectaculaire du nombre de cas de poliomyélite dans le monde. Mais les difficultés actuelles rencontrées par le Programme - foyers de résistance sociale dans plusieurs pays, réinfection de certains pays, épidémies associées à des souches de poliovirus dérivés du vaccin - interrogent la validité de l'une des hypothèses se trouvant au fondement même de la campagne d'éradication : l'adhésion totale et entière d'une population à une mesure de santé publique, quels qu'en soient les bienfaits.
Agir à tout prix ? Négociations humanitaires, l’expérience de MSF
14/11/2011 - 13h30 19h30A l'occasion de son quarantième anniversaire, Médecins Sans Frontières dévoile dans l'ouvrage Agir à tout prix ? son expérience des négociations humanitaires. Récusant l'idée que « l'espace humanitaire se rétrécit », ce livre retrace l'évolution des ambitions de MSF, des obstacles qu'elle a rencontré et des stratégies politiques ayant permis (ou non) de les surmonter.