Autour de l’ouvrage "Gérer les Indésirables"
Michel Agier
Michel Agier, anthropologue et membre du CA de MSF-France, nous présente son dernier livre sur la gestion et l'encadrement des "populations indésirables". Ses réflexions remettent en question la facilité avec laquelle des ONG (dont MSF) se fondent dans le contexte des camps. Loin du cliché de la victime passive, il montre comment les "inutiles" bricolent dans les camps de nouvelles formes de mobilisations politiques. L'ouvrage souligne le rôle des ONG dans l'encadrement policier et la dépolitisation des populations en marge : le monde humanitaire est-il la "main gauche de l'empire" ?
1. A l'origine du livre, la démarche
2. Contextualisation: du réfugié à l'indésirable
3. Lieux: typologie de l'encampement
4. Conclusions: trois pistes possibles
5. Les camps ne doivent pas exister
6. Débat avec Rony Brauman: un éloge du camp
7. Pourquoi rejeter les indésirables?
8. Le camp: espace clos ou espace ouvert?
9. Michaël Neuman: un livre pour s'interroger
10. Humanitaire / Réfugiés: le malentendu?
11. Débat avec Rony Brauman - Camp de réfugiés, camps de déplacés : penser les différences
12. La main qui frappe et la main qui soigne
Pour citer ce contenu :
Michel Agier, « Autour de l’ouvrage "Gérer les Indésirables" », 14 janvier 2009, URL : https://msf-crash.org/fr/rencontres-debats/autour-de-louvrage-gerer-les-indesirables
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ContribuerÉvénements passés
Justine Brabant "Qu’on nous laisse combattre et la guerre finira. Avec les combattants du Kivu"
27/06/2016 - 14h30 20h30Justine Brabant est chercheuse et journaliste. Depuis plusieurs années, elle parcourt les territoires de la République Démocratique du Congo, principalement à l'Est du pays, pour un travail de recherche sur les combattants des guerres des Kivus. Elle est venue parler de son livre, récemment paru aux Editions de la Découverte, Qu'on nous laisse combattre et la guerre finira. Avec les combattants du Kivu lors d'une conférence du CRASH, organisée le 27 juin 2016.
Eyal Weizman - Présentation de « Forensic Architecture »
15/02/2016 - 19h00 21h30Eyal Weizman, le fondateur de « Forensic Architecture », au Goldsmiths college de l'Université de Londres est venu présenter le projet ainsi qu'un certain nombre de ses réalisations lors d'une conférence du Crash, organisée le 2 juillet 2015.
À l'intersection de la cartographie et de l'analyse d'images, de l'expertise judiciaire et de l'architecture, là où s'exerce une violence d'État, la « Forensic Architecture » éclaire les notions de crimes en faisant de « l'espace » un espace de preuve.
Eyal Weizman a particulièrement travaillé sur les Territoires palestiniens et l'occupation israélienne. Il a notamment analysé l'architecture de la colonisation en tant que technologie de surveillance, réfléchi à la convergence entre intérêts politiques, militaires et humanitaires, travaillé à la reconstitution d'attaques aériennes à partir de l'examen des images de décombres. Si le thème n'est pas nouveau, son traitement, en revanche, renouvelle complètement la réflexion.
La conférence s'est tenue en anglais.
"Le médicament qui devait sauver l’Afrique"
07/02/2015 - 13h30 19h30Guillaume Lachenal, historien de la médecine, dresse une lumineuse « anthropologie de la bêtise coloniale » dans son récent ouvrage 'Le médicament qui devait sauver l'Afrique, un scandale pharmaceutique aux colonies' paru en octobre 2014. La Lomidine, alors considérée par les autorités coloniales comme un remède miracle contre la maladie du sommeil, a été massivement utilisée au cours de campagnes d'injection supposées contribuer à éradiquer la trypanosomiase... malgré la découverte de l'inefficacité et de la dangerosité de la molécule.
Perception du danger et gestion de la sécurité
28/03/2014 - 13h30 19h30On assiste depuis une quinzaine d'années, à un mouvement de professionnalisation de la sécurité humanitaire : développement de départements ou de référents « sécu », mise en place de bases de données, création de réseaux d'experts, diffusion de guidelines, multiplication des formations, émergence d'un champ académique et d'un marché de la sécurité (et de l'assurance) humanitaires, etc. Cette spécialisation professionnelle est généralement justifiée par "l'obligation morale et légale" des organisations humanitaires de prendre toutes les mesures raisonnables pour garantir la sécurité de leurs membres censés faire face à de "nouvelles menaces".
L’éradication de la polio à l’épreuve des faits
04/02/2014 - 13h30 19h30La campagne d'éradication de la polio a permis en 25 ans une diminution spectaculaire du nombre de cas de poliomyélite dans le monde. Mais les difficultés actuelles rencontrées par le Programme - foyers de résistance sociale dans plusieurs pays, réinfection de certains pays, épidémies associées à des souches de poliovirus dérivés du vaccin - interrogent la validité de l'une des hypothèses se trouvant au fondement même de la campagne d'éradication : l'adhésion totale et entière d'une population à une mesure de santé publique, quels qu'en soient les bienfaits.
Agir à tout prix ? Négociations humanitaires, l’expérience de MSF
14/11/2011 - 13h30 19h30A l'occasion de son quarantième anniversaire, Médecins Sans Frontières dévoile dans l'ouvrage Agir à tout prix ? son expérience des négociations humanitaires. Récusant l'idée que « l'espace humanitaire se rétrécit », ce livre retrace l'évolution des ambitions de MSF, des obstacles qu'elle a rencontré et des stratégies politiques ayant permis (ou non) de les surmonter.