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Fabrice Weissman

Fabrice Weissman

Politiste de formation, Fabrice Weissman a rejoint Médecins sans Frontières en 1995. Logisticien puis coordinateur de projet et chef de mission, il a travaillé dans de nombreux pays en conflit (Soudan, Ethiopie, Erythrée, Kosovo, Sri Lanka, etc.) et plus récemment au Malawi en réponse aux catastrophes naturelles. Il est l'auteur de plusieurs articles et ouvrages collectifs sur l'action humanitaire dont "A l'ombre des guerres justes. L'ordre international cannibale et l'action humanitaire" (Paris, Flammarion, 2003), "Agir à tout prix? Négociations humanitaires, l'expérience de Médecins sans Frontières" (Paris, La Découverte, 2011) et "Secourir sans périr. La sécurité humanitaire à l'ère de la gestion des risques" (Paris, Editions du CNRS, 2016). Il est également l'un des principaux animateurs du podcast La zone critique. 

Jeddah camp Candida Lobes Analyse

Entre compromis et compromission. Les acteurs humanitaires face aux pouvoirs

19/12/2023 Fabrice Weissman

Contestant l’idée selon laquelle les acteurs humanitaires peuvent agir à l’abris de la politique en vertu de leurs principes, ce chapitre soutient que la politisation de l’aide humanitaire est en réalité la condition première de son déploiement. Les acteurs humanitaires ne peuvent opérer que s’ils maintiennent un équilibre entre leurs intérêts et ceux des pouvoirs en place. Ce qui soulève une question éthique cruciale : Où placent-ils la frontière entre compromis et compromission ?

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A mother who gave birth to her child at the obstetric and newborn care service in Dasht-e-Barchi before it was attacked in 2020. Sandra Calligaro Analyse

Afghanistan : MSF doit-elle accepter le risque d'assassinats ciblés ?

07/12/2020 Fabrice Weissman

Une version plus courte de cet article est apparue  en anglais dans The New Humanitarian le 26 novembre 2020. 

Le massacre du 12 mai 2020 à la maternité soutenue par MSF à Dasht-e-Barchi (Afghanistan)  pose, une fois de plus, la question de nos limites au regard des risques encourus par nos équipes. Quel est le niveau de danger acceptable pour les organisations humanitaires ? Comment fixer des limites ? Pourquoi MSF déciderait-elle de quitter Kaboul mais de rester à Herat, par exemple, ou de quitter l'Afghanistan mais de rester au Niger, au Burkina Faso, au Mali ou en Somalie, où les équipes sont également confrontées à un danger extrême ?

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