Guerre et humanitaire, médecine et santé publique, droits et justice... Découvrez les publications du CRASH classées par thématiques.
Les publications du Crash sont rédigées d'un point de vue de praticiens de l'aide et non de chercheurs, ce qui ne nous dispense pas d'exigences de rigueur et de méthode. Nous nous y efforçons avec le concours de chercheurs professionnels (bénévoles). Elles ne sont pas la ligne du parti MSF mais des outils pour la réflexion élaborés à partir des cadres et de l'expérience de MSF. Elles n'ont qu'une raison d'être : mieux comprendre ce que nous faisons. Les critiques, remarques et suggestions sont plus que bienvenues, elles sont attendues.
Du sauveteur au pirate, ou le sauvetage en mer hors-la-loi
Dont acte, la politique de harcèlement judiciaire, administratif, politique aura eu raison de l’Aquarius, déployé entre 2015 et le milieu de l’année 2018 en mer Méditerranée.
Tribune de Mego Terzian (Médecin, président de Médecins sans frontières) et Michaël Neuman (Directeur d'études au CRASH de MSF) publiée le 07 décembre 2018 dans Le Monde.
Rwanda, de la guerre au génocide. Les politiques criminelles au Rwanda (1990-1994) ; Génocide et crimes de masse. L’expérience rwandaise de MSF, 1982-1997
07/10/2018Bien qu’il existe une littérature abondante sur le génocide au Rwanda en 1994, deux récents ouvrages offrent une nouvelle perspective et de nombreuses réflexions. Rwanda, de la guerre au génocide de André Guichaoua guide le lecteur au cœur du drame. Fondé sur des preuves particulièrement détaillées quant aux stratégies et tactiques des acteurs militaires et politiques clés, le livre décrit et analyse les actes des politiciens du génocide. L’ouvrage de Jean-Hervé Bradol et Marc Le Pape, Génocide et crimes de masse, l’expérience rwandaise de MSF, 1982–1997, offre une compréhension unique des conséquences d’un jeu politique meurtrier à la fois du point de vue des travailleurs humanitaires en général et de l’ONG Médecins Sans Frontières en particulier.
De l’État passoire à l’État passeur
10/09/2018De Daniel Cohn-Bendit à Marine Le Pen, en passant par Emmanuel Macron, nombreux sont les responsables politiques qui dénoncent une prétendue collusion entre les organismes d’aide aux migrants (des humanitaires) et les passeurs (des criminels). Les uns exercent leurs activités en pleine lumière, les autres agiraient dans l’ombre mais tous s’associeraient pour faire franchir en toute illégalité les frontières.
La raison humanitaire n’est pas la raison politique
11/07/2018Les associations humanitaires venant au secours des migrants en Méditerranée sont priées de les regarder se noyer, ou bien de les remettre à des trafiquants et tortionnaires. On ne compte plus les déclarations politiques, sondages, éditoriaux manifestant le durcissement général vis-à-vis des migrants africains et faisant des ONG de secours les complices objectifs des « passeurs». Ceux-ci organiseraient, a-t-on entendu, le départ des candidats à la migration en fonction de la présence des navires de secours, faisant des humanitaires les relais plus ou moins conscients d’une entreprise criminelle.
Les ONG ne sont pas les complices des passeurs
10/07/2018Des organisations humanitaires de secours en mer se retrouvent qualifiées de complice des trafiquants. Une accusation aussi absurde qu’inacceptable. Non seulement les opérations de secours en mer sauvent des personnes de la noyade, mais elles œuvrent à leur évacuation en situation de danger immédiat en Libye, rappelle MSF.
Rwanda : Judi Rever et la recherche à tout prix d’un deuxième génocide
06/06/2018L’ouvrage de Judi Rever, In Praise of Blood, récemment paru, a gagné très rapidement une audience internationale. Il consiste en une double mise en accusation : celle du Front patriotique rwandais (FPR) et de son chef, Paul Kagame, mais aussi celle des États et des institutions internationales, qui ont contribué à ce que les crimes commis par le FPR contre des civils hutus depuis 1990 demeurent impunis. L’ouvrage de Judi Rever ne s’en tient pas à la seule investigation, il est conçu comme un réquisitoire au sens juridique du terme : la description des massacres est conduite de façon à établir la qualification de génocide. Et c’est justement cette articulation entre enquêtes et preuves à finalité judiciaire qui, à notre sens pose un problème.
Recension du livre : Génocide et crimes de masse. L'expérience rwandaise de MSF
01/04/2018Voici une recension du livre de Jean-Hervé Bradol et Marc Le Pape, Génocide et crimes de masse. L'expérience rwandaise de MSF 1982-1997 (CNRS éditions, 2017), rédigée par Clara Egger dans la Revue française de science politique en avril 2018.
Consultation sur le projet de loi sur l'asile et l'immigration : MSF dénonce «un jeu de dupes»
12/01/2018Volontairement absente de la réunion qui a lieu ce jeudi après-midi, l'organisation juge que « les représentants de l’Etat n’ont offert au mieux qu’une écoute polie, au pire leur condescendance et leur mépris » aux assos et masquent mal « la volonté d'amplifier des logiques de répression ».
Les amis démocrates des dictateurs
27/10/2017Cette tribune a été publiée le 27 octobre 2017 dans le journal Marianne. Jean-Hervé Bradol revient sur la polémique autour d'un "Que sais-je?" sur le Rwanda, écrit par le chercheur belge Filip Reyntjens. Au prétexte que Reyntjens y évoque la responsabilité et la face sombre du Front patriotique rwandais (FFR) de Paul Kagamé, les auteurs l'accusent de récrire l'histoire et de banaliser le génocide des Tutsis.