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Analyse

Sur la France et le génocide des Tutsis

Portrait de Marc Le Pape
Marc
Le Pape

Marc Le Pape a été chercheur au CNRS et à l'EHESS. Il est actuellement membre du comité scientifique du CRASH et chercheur associé à l’IMAF. Il a effectué des recherches en Algérie, en Côte d'Ivoire et en Afrique centrale. Ses travaux récents portent sur les conflits dans la région des Grands Lacs africains. Il a co-dirigé plusieurs ouvrages : Côte d'Ivoire, l'année terrible 1999-2000 (2003), Crises extrêmes (2006) et dans le cadre de MSF : Une guerre contre les civils. Réflexions sur les pratiques humanitaires au Congo-Brazzaville, 1998-2000 (2001) et Génocide et crimes de masse. L'expérience rwandaise de MSF 1982-1997 (2016). 

Dans cet article paru dans le numéro "Mémoire, histoire et politique" de la revue Socio, Marc Le Pape analyse des fonds d’archives françaises portant sur le rôle militaire et politique de la France au Rwanda durant les années 1990-1996. 

Résumé :

Des fonds d’archives françaises portant sur le rôle militaire et politique de la France au Rwanda durant les années 1990-1996 ont été rendus accessibles à un collectif de chercheurs travaillant sous la direction de Vincent Duclert. Nous rendons compte de leurs usages des archives et des choix de thèmes privilégiés par les rédacteurs. Nous critiquons certaines limites du rapport, notamment l’affirmation du caractère inexorable du génocide des Tutsis dès l’année 1990 ; également nous remarquons le choix de ne pas engager une enquête dans les archives sur la connaissance qu’avaient les militaires français de l’appareil guerrier du Front patriotique rwandais. Nous mettons en cause l’affirmation selon laquelle le rapport renouvèlerait notre connaissance du génocide.

Plan :

La rédaction du rapport

L’illusion rétrospective de la fatalité du génocide 

Recherche et diplomatie

Le renouvellement des analyses ?

Texte intégral :

En mars 2021 a été publié le rapport intitulé La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994) (Duclert, 2021a). Les objectifs de ce rapport ont été définis le 5 avril 2019 par le président de la République française. Ce dernier a ainsi fixé la durée du travail : le rapport « devra être achevé dans un délai de deux ans ». Cette contrainte a constitué une pression inhabituelle sur un groupe d’enseignants-chercheurs réunis au sein d’une commission chargée d’élaborer ce rapport. Il s’agissait de marquer symboliquement la prochaine commémoration du 25e anniversaire du génocide des Rwandais tutsisDeux usages sont en cours concernant l’orthographe des termes hutu, tutsi, twa. En ce qui me concerne, je les accorde en genre, au singulier et au pluriel. Il reste que je ne modifie pas le choix des auteurs que je cite..

La rédaction du rapport 

Les rédacteurs et rédactrices furent chargés de travailler exclusivement sur des fonds d’archives français. Ils disposèrent d’une habilitation leur donnant libre accès à l’ensemble du matériau archivistique, à l’exception « des documents dont on aurait expliqué [à la commission] l’extrême sensibilité » (Duclert, 2021b).

Dès sa création, la composition de cette commission parut surprenante et fut critiquée : elle ne comprenait aucune personne ayant auparavant effectué des recherches sur l’histoire du Rwanda et sur le génocide des Tutsis. Dès lors, ses membres s’immergèrent dans les archives, soit dans « plusieurs dizaines de milliers de documents », ce qui suscita « un dialogue constant avec les archivistes », dialogue indispensable pour repérer les fonds utiles. L’exposé méthodologique publié en annexe du rapport précise les caractéristiques de cette collaboration et livre un récit du travail des enquêteurs (Duclert, 2021b). Celui-ci a bien les caractéristiques d’une « immersion » ; j’emprunte ce terme à Loïc Wacquant (2003 : 220) qualifiant d’« immersion durable » le travail ethnographique « de longue durée » ; il ajoute : « les praticiens de la “microhistoire” » à la manière de Carlo Ginzburg […] font une lecture ethnographique des archives » (ibid. : 196 et 220). L’écriture des six premiers chapitres du rapport a effectivement cette caractéristique, cette minutie propre aux récits de terrains ethnographiques. Empruntant un terme privilégié des ethnographes, pour qualifier leur activité de recherche les auteurs du rapport déclarent opérer sur le « terrain archivistique » (l’usage du terme terrain est constant dans l’« Exposé méthodologique » (Duclert, 2021b).

Le rapport est une transposition des documents archivés en un récit qui comprend six parties ainsi qu’un chapitre conclusif. Le récit renvoie à des notes qui sont regroupées par les Archives nationales dans un RépertoireCopies des documents cités dans le rapport La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994) remis au président de la République le 26 mars 2021, dites « cartons sources », Répertoire numérique détaillé des cotes 20210031/1-20, Archives nationales, 2021. détaillé où « la description [des documents] reprend les analyses effectuées par les institutions conservant les originaux ». Les sources institutionnelles sont précisées, ainsi que le sujet traité par les messages. Ce Répertoire est un utile complément : il permet des recoupements entre d’une part les notes présentées de manière détaillée à la fin du rapport et d’autre part, dans le Répertoire, les archives dont le renvoi aux chapitres et aux notes du rapport est précisé. La lecture du Répertoire permet d’identifier les documents archivés auxquels chaque note du rapport se réfère. Voici deux exemples.

Dans le Répertoire, p. 106 :

"NMR215/COMOPS/RWA/CD Dossier docs sur massacres perpétrés par le FPR ACCOMPAGNE BRISTOL GENERAL HUCHON. 27 février 1993 (cote initiale : 3711TOPO/238 ; cité chap. 7)."

Dans le rapport, la note 317 du chapitre 7 se trouve p. 748, elle est explicitée p. 1172 :

"ADIPLO, 3711TOPO/248. Message joint du COMOPS KIGALI à ARMEES PARIS signé colonel Delort au sujet des exactions du FPR (assassinats) en « territoire rwandais occupé » constatées par des conseillers techniques français (no 215, 27 février 1993), communiqué de l’ORINFOR du 27 février 1993, et sept témoignages de civils rwandais."

Dans le Répertoire, on lit que sont évoqués des « massacres perpétrés par le FPR », tandis que dans le second message, il s’agit « des exactions du FPR (assassinats) ». Le terme « massacres » était privilégié à Paris par le général Huchon ; en effet, ce conseiller militaire du président Mitterand associait la dénonciation du FPR à une alliance inconditionnellement anti-FPR avec les autorités rwandaises dont certaines préconisaient le massacre systématique des Tutsis. Le message « des conseillers techniques français » dénonçait les « assassinats » de « civils rwandais » par le FPR mais sans adopter le terme généralisateur de « massacres ».

Second exemple :

Dans le chapitre 7, le contenu de la note 755 (p. 896) n’est pas clairement explicité, il l’est dans la partie « Notes » du rapport : les précisions sur le contenu de cette note 755 se trouvent aux pages 1193 à 1199 (il s’agit d’une longue note). Dans le Répertoire, on compte 80 références à la note 755 : celles-ci renvoient à plusieurs sources institutionnelles. Aussi, pour s’assurer du contenu de la note 755 est-il donc préférable de consulter à la fois le rapport et le Répertoire. Cette double lecture permet de mieux saisir les sélections opérées dans la masse documentaire afin de construire le récit.

L'illusion rétrospective de la fatalité du génocide 

Raymond Aron a publié en 1974 un récit portant sur l’expansion du communisme ainsi que sur les relations entre États-Unis et Union soviétique dans les années 1945-1949. Il écrit : « Je me refuse à l’illusion rétrospective de fatalité » (Aron, 1988 [1974] : 98). Pour ne pas céder à cette illusion, il recommandait l’analyse des possibles, à la suite de Max Weber qui avait préconisé le recours au « raisonnement contrefactuel » consistant à se demander à propos d’événements historiques : n’aurait-il pas pu en aller autrement, « quel aurait été le cours de l’histoire si… » telle ou telle décision avait été différente (Weber, 2023 : 150-151).

Or le rapport me paraît avoir privilégié une « illusion rétrospective de fatalité » pour la période d’octobre 1990 à avril 1994. Cette tendance est décelable dans les propos du président de la commission chargée du rapport, Vincent Duclert, qui s’exprime notamment dans la revue Politique africaine et à Mediapart. Il avance que, dès 1990, ce qu’il nomme le « mécanisme génocidaire » a été enclenché ; il ajoute que nombre d’autorités politiques et militaires françaises (mais pas toutes) ne l’ont pas compris avant avril 1994 (Duclert, 2021 ; Bouchage, 2021).

Des massacres locaux de Tutsis ont été commis au Rwanda en 1959, en 1963, ainsi qu’en 1973 notamment. En 1990, dès le 8 octobre, de nouvelles tueries de Tutsis furent perpétrées dans la région du Mutara puis, quelques jours plus tard, dans la commune de Kibilira ; l’ambassade de France en fut informée. Puis, à plusieurs reprises entre 1991 et 1994, d’autres exactions importantes à l’égard de Tutsis survinrent, qui ne furent pas ignorées du personnel diplomatique français ainsi que des attachés militaires : Paris en était averti. Des appels publics à la haine des Tutsis furent relayés par une « radio libre » que finançaient des notables liés à l’appareil d’État et aux courants anti-tutsis. Plusieurs journaux rwandais contribuèrent à la diffusion de l’extrémisme meurtrier. Mais y avait-il pour autant une « fatalité » du génocide dès 1990 ?

Les enquêtes de terrain menées par des chercheurs internationaux et rwandais après le génocide ont montré ceci : certes la violence anti-Tutsis était exacerbée à mesure que la force armée du Front patriotique rwandais (FPR)Plusieurs vagues d’émigration de Tutsis rwandais vers les pays limitrophes du Rwanda eurent lieu en 1959-1961, puis 1963 et 1973, pour fuir les massacres dont ils risquaient d’être victimes. Se formèrent alors d’importantes communautés de Tutsis réfugiés notamment en Ouganda, au Burundi et au Zaïre (actuelle RDC). En 1987, une alliance de Tutsis se forma en Ouganda ; elle prit le nom de Front patriotique rwandais (FPR) ayant pour objectif le retour au Rwanda. La guerre initiée par le FPR débuta le 1er octobre 1990 à partir de l’Ouganda ; Paul Kagame, l’actuel président du Rwanda, en prit rapidement le commandement.prenait le dessus sur l’appareil militaire rwandais entraîné et armé par la France. Cependant, il y eut, dès 1990, des oppositions au régime du président Juvénal Habyarimana : plusieurs journaux d’opposants au régime apparaissaient, des cercles de discussions se multipliaient ; une nouvelle constitution fut votée puis promulguée en juin 1991 ; plusieurs partis d’opposition furent créés en 1991, tandis que le président et ses proches organisaient des violences contre le mouvement démocratique. Cependant l’opposition au régime prit de l’ampleur en 1992 : en France (septembre 1994), la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) expliqua rétrospectivement que la mouvance présidentielle avait organisé, avant la disparition du président, des « escadrons de la mort » visant à « saboter le processus démocratique » (Duclert, 2021a : 313). En avril 1992, un opposant au régime fut nommé Premier ministre ; il le demeura jusqu’en juillet 1993 ; dès lors, le président bloqua le développement du processus démocratique avec l’appui des forces extrémistes (Bertrand, 2000). Après l’attentat du 6 avril 1994 dont fut victime le président Habyarimana, puis à la suite de l’instauration d’un gouvernement génocidaire, un certain nombre de préfectures et de communes résistèrent durant plusieurs jours aux ordres de tuer. L’emploi de la force armée finit par briser ces résistances (Straus, 2006 : 41-63).

Nombre d’enquêtes permettent d’observer que le génocide des Tutsis n’a pas impliqué une participation massive et générale des Hutus. Il y eut en effet des sauveurs hutus : plusieurs survivants tutsis ont témoigné sur les actes de secours grâce auxquels ils ont survécu (Roisin, 2017 : 207-267). Ces actes furent publicisés après avril 1994.

Pour tout lecteur du rapport ne connaissant ni l’histoire politique du Rwanda, en particulier les oppositions au pouvoir autoritaire qui suscitèrent des espoirs de liberté, ni la chronologie locale des violences criminelles contre les Tutsis, le génocide risque fort d’être perçu comme inéluctable dès les premiers massacres de 1990. Pour ceux et celles qui ne liraient pas le rapport mais voudraient s’informer en lisant les nombreux entretiens qu’a donnés Vincent Duclert à des journalistes, la préparation du génocide dès 1990 risque fort de paraître certaine. Cependant, les lecteurs minutieux des mille deux cent vingt-sept pages (notes comprises) du rapport observeront que plusieurs passages du récit montrent que des militaires français, attentifs aux situations rwandaises, avaient proposé des mesures qui ne concordaient pas avec les options de l’état-major particulier de la présidence de la République française. En effet, cet état-major avait constamment affirmé la nécessité d’un soutien inconditionnel au président Habyarimana, alors même que les proches de ce dernier contribuaient à la radicalité meurtrière. Ainsi le général Jean Varret (chef de la mission militaire de coopération [MMC]), après une mission à Kigali du 8 au 12 mai 1992, souligna que trois importants officiers, fidèles du président, faisaient partie de la « tendance intransigeante » favorable à l’extermination des Tutsis (Duclert, 2021a : 165). Le général Varret exprima, dans un rapport du 27 mai 1992 (ibid. : 694), sa critique de la coopération militaire avec le Rwanda. Le colonel René Galinié (attaché de défense à Kigali de juin 1998 à juillet 1991) fut lui aussi un acteur du « champ des possibles » (ibid. : 932), en vain et malgré ses rapports, sa connaissance et son expérience de la situation rwandaise (ibid. : 773-779 et 929-930).

 Recherche et diplomatie 

Les historiens ont souhaité, par ce rapport, contribuer à « l’apaisement des mémoires », parallèlement au rapprochement entre la France et le Rwanda, marqué, en mai 2018, par la « rencontre » à Paris des présidents rwandais et français. Cette volonté politique de rapprochement affirmée par le président français a-t-elle eu une incidence sur l’approche historique revendiquée par les rédacteurs ?

De fait, la portée de ce rapprochement est flagrante et se manifeste à plusieurs reprises, notamment dans le choix de minimiser les violences commises par le FPR à partir d’octobre 1990. Ainsi, les termes « opération de représailles » ou « massacres de représailles dans les zones conquises par le FPR » sont-ils régulièrement adoptés dans le rapport pour qualifier des actions du FPR faisant des victimes (ibid. : 327, 445). Plusieurs citations attestent cette modération du rapport lorsqu’il s’agit d’évoquer « les morts attribuables au FPR dans les zones qu’il occupe » (ibid. : 926, 947). D’où cette interrogation : n’existe-t-il pas, dans les dizaines de milliers de documents archivés, des données suffisamment explicites et documentées sur le traitement meurtrier de civils par le FPR pour que les rapporteurs leur consacrent un développement ? Pourtant dès septembre 1994, Human Rights Watch, puis Amnesty International en octobre publièrent des rapports sur les violences commises par le FPR contre des populations non armées et plusieurs quotidiens français en rendirent compte (notamment Le Monde des 9 septembre et 21 octobre 1994, Libération des 7 et 8 septembre puis du 21 octobre 1994, Le Figaro du 25 juillet 1994). En outre, le 11 novembre 1994, le rapporteur spécial de l’ONU pour le Rwanda, l’Ivoirien René Degni-Segui, dénonça les graves atteintes aux droits de l’homme pratiquées par les membres de l’armée du FPR (Degni-Segui, 1994). C’est ce même René Degni-Segui qui auparavant avait conduit les enquêtes concluant à l’existence d’un génocide des Tutsis au Rwanda.

Le renouvellement des analyses ? 

Le rapport contribue-t-il « au renouvellement des analyses historiques sur les causes du génocide des Tutsi, profondes et plus conjoncturelles, ainsi que sur son déroulement » ? Ce sont les termes fixant en 2019 l’un des objectifs de la commission chargée de le rédiger.

Le terme « renouvellement » surprend : renouvellement par rapport à quelles connaissances ? L’enquête, effectuée entre 2019 et 2021, succède à nombre de travaux scientifiques, publiés dans le monde, en particulier aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Belgique, en Suisse, en France, etc. : le dialogue scientifique sur ce génocide est international depuis 1994, il n’a pas cessé. L’historiographie des recherches effectuées depuis 1994 atteste un processus continu d’interrogations, d’enquêtes et d’analyses. Le rapport publié en 2021 en fait partie. Je ne saisis donc pas le motif qui conduit les auteurs à présenter leur travail comme celui d’une « avant-garde » (Duclert, 2021b : 6).

Avant-garde par rapport à qui ? Pour celles et ceux qui connaissaient le Rwanda et y avaient enquêté avant 1994, la lecture des journaux fut, dès le 8 avril 1994, angoissante. En effet, plusieurs journalistes français furent rapidement sur place : Annie Thomas de l’AFP (dépêches de Kigali, à partir du 10 avril 1994), Jean-Philippe Ceppi (reportage à Kigali publié par Libération le 11 avril), Renaud Girard (reportage à Kigali paru dans Le Figaro le 12 avril), Jean Hélène qui écrit depuis Kigali (Le Monde, 12 et 13 avril), tout comme Christophe Boisbouvier (Libération, 13 avril). Au cours des trois mois que dura le génocide, un grand nombre de reportages et de commentaires furent diffusés. Néanmoins le préjugé selon lequel il s’agissait d’une « guerre tribale » entre ethnies, type de conflit tenu pour habituel en Afrique, fut tenace et suscita, en France, une relative méconnaissance du génocide, même parmi les lecteurs de quotidiens qui publiaient reportages et analyses sur la question.

Finalement : ce rapport est captivant. Cela résulte principalement de la lecture des archives jusqu’alors inaccessibles. Prenant appui sur ces documents qu’ils découvrent, les rédacteurs du Rapport privilégient la narration de divergences à l’intérieur de l’appareil d’État français : divergences entre acteurs politiques, entre ces derniers et plusieurs responsables militaires, entre diplomates et militaires, entre intervenants militaires. D’où la rédaction d’un véritable récit. Curieusement, ses auteurs ne se réfèrent pas aux nombreuses recherches et publications universitaires consacrées, depuis 1995, au génocide des Tutsis ; c’est une étrange distance à l’égard du champ académique international(Vidal et Le Pape, 1995). L’objectif diplomatique fixé par le président de la République l’emporte.

revue socio

Bibliographie 

Aron, Raymond, 1988 [1974], « Récit, analyse, interprétation, explication : critique de quelques problèmes de la connaissance historique », dans Id., Études sociologiques, Paris, PUF, p. 69-107.

Bertrand, Jordane, 2000, Rwanda. L’opposition démocratique avant le génocide (1990-1994). Le piège de l’histoire, Paris, Karthala.

Bouchage, Marc, 2021, « Vincent Duclert : “Une autre étape dans l’ouverture des archives sera à inventer” », Mediapart, 19 décembre.

Degni-Segui, René, 1994, Rapport sur la situation des droits de l’homme au Rwanda, Organisation des Nations unies, Conseil économique et social, E/CN.4/1995/7, 11 novembre : <https://digitallibrary.un.org/record/189873?ln=fr&v=pdf#files>.

Duclert, Vincent (dir.) [Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi], 2021aLa France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994). Rapport au président de la République de la Commission de Recherche, Paris, Armand Colin.

Duclert, Vincent (dir.) [Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi], 2021b, « Exposé méthodologique. un regard critique d’historien sur les sources consultées » : <https://www.vie-publique.fr/files/rapports/fichiers_joints/279186_expose_methodologique.pdf>.

Duclert, Vincent (dir.), 2022, « Le jugement de l’histoire n’est pas rien. Entretien avec Vincent Duclert, président de la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi », Politique africaine, no 166, p. 37-63.

Roisin, Jacques, 2017, Dans la nuit la plus noire se cache l’humanité. Récits des justes du Rwanda, Bruxelles, Les Impressions nouvelles.

Straus, Scott, 2006, The Order of Genocide. Race, Power, and War in Rwanda, Ithaca, Cornell University Press.

Vidal, Claudine, Le Pape, Marc, 1995, « S’engager contre les négations », Les Temps Modernes, no 583 : Les politiques de la haine. Rwanda, Burundi 1994-1995, juillet-août, p.3-5.

Wacquant, Loïc, 2023, Misère de l’ethnographie de la misère, Paris, Raisons d’agir.

Weber, Max, 2023, Qu’est-ce que les sciences de la culture ?, éd. et trad. de Wolf Feuerhahn, Paris, CNRS Éditions.

Pour citer ce contenu :
Marc Le Pape, « Sur la France et le génocide des Tutsis », 28 octobre 2024, URL : https://msf-crash.org/fr/guerre-et-humanitaire/sur-la-france-et-le-genocide-des-tutsis

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