Mental Health support for people affected by the earthquakes in Türkiye
Analyse

« On ne fait pas de santé mentale » : retour sur la première mission « psy » de Médecins sans frontières

Laure W
Laure
Wolmark

Psychologue clinicienne et diplômée d’un master en philosophie. Depuis 2005, elle a travaillé pour Médecins sans Frontières dans des contextes de violence, de conflits armés et de migrations. Elle a été psychothérapeute et coordinatrice nationale du pôle santé mentale et au Comede (Comité pour la santé pour les exilé·e·s) jusqu’en 2021. Ses recherches et sa pratique concernent particulièrement la clinique de l’exil, du trauma et des violences liées au genre. Elles interrogent à la fois les techniques et les dispositifs de soins psychiques. Parmi ses publications : « Les lieux de l’exil, subjectivités dans l’espace thérapeutique » (Journal des Anthropologues, déc. 2018), « Transmettre pour exister: la fonction des récits traumatiques », dans l’ouvrage collectif  Violence et récit (ed. Hermann, dir. Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky. 2020), et « On ne fait pas de santé mentale. Retour sur la première mission « psy » de MSF » (Alternatives humanitaires, mars 2023). Elle mène actuellement un projet de recherche soutenu par le Crash sur l’histoire, les pratiques et les controverses en santé mentale dans la section française de MSF.

Cet article a été publié le 27 mars 2023 dans la revue Alternatives humanitaires, au sein d'un numéro consacré à la santé mentale.

Leninakan, décembre 1989. C’est un an après le tremblement de terre qui dévasta l’Arménie que Médecins sans frontières lance sa « première mission psy ». L’autrice revient ici sur les réflexions et les hésitations qui entourèrent ce « temps zéro de la santé mentale » au sein de l’ONG. Elles marqueront sans doute de leur empreinte les projets de soins psychiques que ses différentes sections mettront en place dans les décennies suivantes.

Cet article est issu d’une recherche en cours sur l’histoire, les pratiques et les controverses dans le champ de la santé mentale au sein de la section française de Médecins sans frontières (MSF). Les premiers entretiens menés dans ce cadre, ainsi que les articles, chapitres d’ouvrages collectifs et rapports internes consultés désignent unanimement l’Arménie d’après le tremblement de terre de décembre 1988 comme le premier terrain d’intervention où des activités de prise en charge de la santé mentale ont été intégrées dans le champ de l’action humanitaireIl convient de préciser que Médecins du Monde a également mené sa première mission de soins psychologiques en Arménie. Voir Boris Martin, La belle histoire, 1980-2020, Médecins du Monde, Éditions Médecins du Monde, 2020, https://www.medecinsdumonde.org/app/uploads/2022/01/Medecin_du_monde-La_belle_histoire_1980-2020_Boris_Martin.pdf. La littérature sur cette première mission est assez conséquente, et les acteurs encore nombreux à se souvenir, même partiellement et avec quelques hésitations, de ce commencement.

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Pour citer ce contenu :
Laure Wolmark, « « On ne fait pas de santé mentale » : retour sur la première mission « psy » de Médecins sans frontières », 5 juin 2023, URL : https://msf-crash.org/fr/acteurs-et-pratiques-humanitaires/ne-fait-pas-de-sante-mentale-retour-sur-la-premiere-mission-psy

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