Judith Soussan
Diplômée de Relations internationales (Institut d'Etudes Politiques de Paris), de Logistique humanitaire (Bioforce-Développement) et d'Anthropologie (Université Paris-I), Judith Soussan a rejoint MSF en 1999. Elle y a effectué des missions de terrain (Sri Lanka, Ethiopie, Soudan, Territoires palestiniens) avant de travailler, au siège, sur la question de la protection des populations. Après une échappée loin de MSF pendant laquelle elle pratique le reportage radiophonique et collabore à un projet sur les questions d'immigration, elle retrouve le Crash en 2015. Elle a récemment contribué à l'ouvrage "Secourir sans périr. La sécurité humanitaire à l'ère de la gestion des risques" (chapitre "Qabassin, Syrie. Une mission MSF en terre de Djihad" - CNRS Editions, 2016).
ANNEXE N°4 OCCURRENCES DE MOTS-CLÉS DANS LES COMPTE-RENDUS DE CA ET RAPPORTS MORAUX, 1978 - MI-2007
Les rapports moraux (RM) et comptes-rendus de conseils d’administration (CA) depuis 1978 ont constitué l’une des sources majeures de la présence étude. Au cours de la revue de ces documents, je retenais en particulier les passages dans lesquels apparaissaient soit une théorisation générale de notre rôle dans les conflits, soit des débats concernant des décisions et dilemmes dans des crises précises, face à des situations de violence ; de longues notes résultèrent de cette revue.
Il m’a semblé intéressant de donner à lire, à partir d’une recherche par mots-clés au sein de ces notes personnelles, comment évoluait l’usage d’un mot en interne sur les questions relatives à la protection. Trois mots-clés pertinents pour notre propos ont été retenus ; il s’agit des mots « protection / protéger », « droit(s) », et « civil(s) ». Sans prétendre représenter une photographie exhaustive du statut et de l’utilisation de ces termes à MSF, ce recensement permet néanmoins d’identifier des inflexions en résumant, en l’espace de quelques pages, trente ans d’usage d’un mot à propos de situations de belligérance dans les CA et RM.
OCCURRENCES DU MOT «PROTECTION / PROTEGER»
(ATTRIBUÉ A MSF OU A LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE, ETC)
CA 19 fév. 1984: | MSF en lice pour le prix Nobel : l’important, c’est « la protection que ce prix confèrerait à nos équipes » |
RM 1984: | Production d’une « charte pour la protection des équipes médicales humanitaires » |
RM 1986-87: | L’opinion publique: «en de nombreux endroits exposés, elle reste notre unique protection ». |
CA 22 juil. 1988: | Honduras : « Le HCR, qui a pour mandat la protection des réfugiés, a une position très difficile. Il tente de protéger les réfugiés contre les comités et contre l’armée hondurienne ». |
RM 1988: | « La pérennisation des camps de réfugiés dans le tiers-monde est source de multiples tensions pouvant elles-mêmes susciter de graves problèmes de protection ». « Nous avons, je l’ai dit, un rôle important à jouer dans le domaine de la protection contre les agressions extérieures ». « Au Sri Lanka, où les problèmes de protection – des équipes et de la mission – nous interdisaient de parler ouvertement… » |
RM 1989: | Mozambique : « cette mission qui a pour autre objectif important de fournir aux réfugiés une protection contre le refoulement ». |
RM 1990: | Réfugiés mozambicains au Malawi : « Les pays donateurs préférant la réinstallation dans le pays d’origine à l’assistance dans les camps, on est tenté de voir, derrière cette volonté qui heureusement ne se concrétise pas, la recherche de programmes finançables plutôt que celle de la protection ». |
CA 27 avril 1991: | Kurdistan ; description des camps : « (…) Existence d’un dispensaire. Mais le problème réel n’est pas celui de l’assistance mais celui de la protection à apporter à des gens qui sont menacés ». |
RM 1990-91: | Kurdistan : les faux espoirs autour du droit d’ingérence : « Cette action-là me paraît en fait relever de la protection internationale et de l’improvisation politique plus que de l’ingérence ». |
CA 25 sept. 1992: | Somalie: aggravation des problèmes de sécurité avec l’arrivée des humanitaires: « MSF doit réfléchir à la question du paiement des gardes armés assurant la protection des équipes (…) ». |
CA 5 mars 1993: | Somalie : débat sur la « protection des équipes » et la réduction de l’espace de travail |
CA 27 août 1993: | Ex-Yougoslavie : mission exploratoire : « manque de mesure de protection du HCR vis-à-vis des musulmans » |
CA 12 janv. 1994: | Réfugiés burundais au Rwanda : « le HCR délègue plus que jamais et n’assure plus la protection des réfugiés » |
RM 1993-94: | Rwanda : « L’ONU a quitté le Rwanda [exécution de casques bleus] (…) On entend aujourd’hui qu’après le carnage, son excellence le SG pense à envoyer une force de protection ! pour garder les charniers ?! » |
CA 24 juin 1994: | Rwanda : retrait de la Minuar : « nous ne disposons même plus de cette protection » Tanzanie : MSF refuse d’intervenir si certaines mesures ne sont pas prises, dont : « davantage de protection officers HCR ». |
CA 16 déc. 1994: | Réfugiés rwandais: MSF-B «essaie d’entraîner des réfugiés vers la solution du retour (sans s’engager sur la sécurité) en favorisant les couloirs de sécurité et les camps de transit à l’intérieur du Rwanda (sous protection de la communauté internationale) en attendant de trouver une solution» |
RM 1994-95: | Les réfugiés : statut qui leur confère « de moins en moins de sécurité, de protection… » |
CA juin 1995: | Rwanda : « Nicolas de Torrente est chargé par Marc Gastellu d’une évaluation des opérations Rwanda de l’année passée (protection, communication…) » |
CA 1er sept. 1995: | Camps de réfugiés rwandais, retrait de MSF-B et H : « ils se demandent aujourd’hui – du point de vue de la protection des réfugiés – si c’est le moment de partir ? ». Sécurité des expatriés en Bosnie : « pas de protection possible : pour le Serbe moyen, nous sommes ceux qui les bombardent ». Pour le PED, deux thèmes retenus : « protection des populations » et « accountability ». |
CA 27 oct. 1995: | Mission exploratoire en Iran : « il n’existe actuellement aucune protection des réfugiés (auxquels on n’accède pas) ». Doit-on y aller ou pas : « il n’y a personne sur ce terrain et il y a des gens dans un besoin de protection ». Disparitions. |
CA 26 janv. 1996: | Zaïre : « il faudrait être comme un poisson dans l’eau dans la population, en sachant que la protection de viendra pas d’en haut et des gouvernants. Nous devons réviser notre culture de la sécurité et revenir au témoignage factuel et non politique » |
CA 31 mai 1996: | Liberia ; pillages : « le choix est fait de parler des victimes et non du casse du siècle (pas pour la protection des civils mais pour la sécurité des équipes) » |
CA 28 juin 1996: | Burundi : « ce risque d’une intervention tanzano-ougandaise semble se rapprocher (…) avec un mandat de protection de la société civile au Burundi» (qui causerait un départ de MSF) |
CA 29 nov. 1996: | Grands Lacs : le rapatriement par l’APR/ les Banyamulenge est peut-être « essentiellement destiné à désamorcer la velléité internationale de se mêler de la protection de ces populations. Cela a marché au-delà de toutes les espérances » |
CA 24 janv. 1997: | Discussion sur le Zaïre : « on a retrouvé une partie des réfugiés perdus (…) Il y a maintenant un problème quant à la reconnaissance et la protection de ces personnes». Puis, «la protection des réfugiés était bradée à la nécessité de leur rapatriement immédiat » |
RM 1996-97: | Exposition sur les réfugiés : « ils sont le plus souvent contraints à rester au cœur des conflits où leur protection est extrêmement difficile…» «ce n’est pas l’assistance matérielle aux populations qui pose aujourd’hui problème aux organisations humanitaires, c’est la non-reconnaissance de la condition de réfugié et l’absence ou la précarité de la protection qui leur est donnée ». Traque des réfugiés au Zaïre : « MSF et quelques autres organisations demandèrent qu’une intervention internationale assure la protection des réfugiés et mette fin au contrôle exercé sur eux par les leaders… » |
CA 11 juil. 1997: | Grands Lacs: «ceux qui fuient cherchent une protection contre les escadrons de la mort dont rien ne permet de penser qu’ils ont cessé leurs activités » |
CA 28 août 1998: | RDC : « le CICR a obtenu la protection d’un petit nombre de personnes menacées, mais la chasse à l’homme continue » |
CA 30 avril 1999: | Kosovo : « un des gros problèmes de cette crise est l’aspect droits de l’homme, l’humiliation, la spoliation des biens. La protection et l’enregistrement des personnes (qui existe à peine) d’autant qu’elles ont été dépouillées de leurs papiers d’identité, a été tout de suite une des exigences de MSF » |
RM 1998-99: | Kosovo : sur les réfugiés s’intégrant dans les autres pays : « ce faisant, une des étapes essentielles quant à la protection et à l’assistance des réfugiés fut escamotée. L’enregistrement, l’identification et le dénombrement des réfugiés ne furent pas effectués». Instrumentalisation par les Occidentaux: «Les déportés étaient d’abord utiles comme victimes de Milosevic mais très embarrassants comme demandeurs d’asile à qui l’on devait protection et assistance » |
CA 25 juin 1999: | Kosovo: «une armée (étrangère) n’est pas forcément efficace dans la protection contre l’insécurité civile » |
CA 19 nov. 1999: | MSF demande une commission d’enquête sur Srebrenica : « mettre au jour les mécanismes qui de façon paradoxale prétendent assurer la protection des populations tout en diluant la responsabilité et en fractionnant les pouvoirs ». « On nous a dit allez-y, on les protège ; et puis ce fut le massacre» |
CA 27 oct. 2000: | Objectifs de communication. Grands thèmes : « système de l’aide alimentaire et la protection des populations » |
CA 2 mars 2001: | Guinée-Sierra Leone : « à chaque fois qu’il s’agit de réaliser la protection de civils, la grosse mobilisation internationale ne donne rien ». MSF : il faut demander des camps fixes loin de la frontière pour les réfugiés sierra-leonais, « sous très forte protection internationale » |
CA 27 avril 2001: | La neutralité « est une ‘demande de protection’ en échange d’abstention de prendre parti » |
RM 2000-01: | Sierra Leone : « L’intervention militaire conjointe des Nations unies, de la Cedeao et du Royaume-Uni n’offre que peu de protection aux civils sierra-leonais ». La disparition des guerres : « Les protections accordées par les Etats ou les Nations unies sont inexistantes ou précaires et la qualité des secours reste très insuffisante ». Les zones de sécurité : « conçues comme une alternative au déplacement de population, elles sont une illusion en matière de protection de la population…» |
CA 31 août 2001: | Libéria : reconnaissance du conflit par le Conseil de Sécurité ; point positif « qui permettra en septembre de relancer les bailleurs pour des interventions sur le terrain (protection, sécurité, assistance) » |
CA 22 mars 2002: | Rapport HCR sur les violences dans les camps : les discussions n’abordent jamais le «besoin de protection plus large pour les réfugiés»; «notre principal souci est de faire connaître ce qui n’est pas fait en matière de protection des réfugiés » ; « nos PPP dans l’année n’ont fait que marteler le manque de protection des réfugiés dans ces trois pays » |
CA 26 avril 2002: | Sierra Leone : les personnes non enregistrées sont très nombreuses, « donc sans aucun suivi et sans protection » |
CA 28 fév. 2003: | Populations en danger : 1990’s : « nouvelle géographie des interventions internationales qui faisait coexister l’intervention militaire au nom du droit d’ingérence et de la protection des opérations de secours » |
CA 24 avril 2003: | Afrique de l’ouest : enjeux : 1) « la protection des personnes civiles »; Le HCR est très loin de son mandat de protection des réfugiés « MSF constate un manque d’initiatives et moyens pour apaiser les conflits et protéger les civils » |
CA 16 mai 2003: | Discussion avec les coordinateurs : pour certains, le recentrage sur le médical nous a « fait perdre de notre potentiel de militantisme, notamment en direction de la protection des populations (qui est à un moment presque devenue taboue ici) » |
RM 2002-03: | Abus en Afrique de l’ouest : « nous avions souligné, l’an dernier, le bas niveau de protection et d’assistance aux populations affectées par ces guerres, aux victimes d’actes de violence » ; « depuis un an… la situation s’est encore dégradée. Il n’y a pas plus de protection pour ces personnes aujourd’hui qu’hier ». Sécurité des équipes : « La première protection : notre propre positionnement, notre compréhension des contextes, notre capacité à tisser des liens » |
CA 26 juin 2003 ; | Afghanistan : dégradation de la sécurité : « pose directement la question de la protection de notre personnel local et expatrié » |
CA 31 oct. 2003: | Arménie : problèmes liés à la justice qui n’assure pas « une protection suffisante des enfants et des personnels MSF ». Mission qui fait le lien entre « action sociale et protection sanitaire des enfants » |
RM 2003-04: | « …De même, nous avons vu resurgir, dans nos discussions sur les conflits, des appels à la protection internationale qui m’ont semblé peu réalistes » |
CA 25 juin 2004: | Chine, Baoji : la dimension « protection juridique de l’enfance est totalement méconnue par MSF » ; « dans quel axe stratégique inscrire ce programme : protection de l’enfance ?» |
CA 26 nov. 2004: | Côte d’Ivoire : « problèmes de protection face à une mobilisation xénophobe toujours intense » ; « une équipe plus trapue se déploie sur Guiglo pour faire face à ce problème croissant de protection » |
CA 25 nov. 2005: | Réfugiés tchétchènes en Pologne : « notre action répond à une nécessité d’assistance en protection pour créer des droits à ces populations » |
CA 28 avril 2006: | Tchad, RCA: réfugiés «ne sachant plus vers où se diriger pour trouver assistance et protection » |
RM 2005-06: | La Mancha : « Nous citons un certain nombre de choix qui nous paraissent, a posteriori, avoir été des erreurs de MSF, des illusions. Par exemple, l’illusion que notre présence sur le terrain apporte une contribution significative à la protection des populations ». |
CA 30 mars 2007 RDC : | la Monuc a « certainement un rôle de protection », en son absence « probablement les choses seraient pires ». Sur la communication sur les VVS : « La protection, elle va jusqu’à la délivrance de certificat médical pour toute personne qui le demande – là on touche un peu à nos limites à nous en termes de protection » (notes personnelles sur le CA) |
OCCURRENCES DU MOT «DROIT(S)»
(«DROITS DE L’HOMME », «DROIT DES PEUPLES », «DROIT D’ASSISTANCE HUMANITAIRE », ETC.)
ET DES EXPRESSIONS LIÉES (CONVENTIONS DE GENEVE, …)
AG 1978: | «Les MSF rentrant de mission rendront compte au bureau des violations des Droits de l’Homme et des faits inacceptables dont ils auraient été témoins» |
AG 1980: | « Les problèmes de guerre, les problèmes de sous-développement, les graves manquements aux droits de l’homme nous ont fait réfléchir à notre rôle » |
AG 1981: | « Tous se joignent à moi pour que l’on puisse concrétiser un rêve (…) ce rêve fou de donner sa technique mais aussi son cœur et son enthousiasme pour que l’oubli n’existe pas (…), parfois pour témoigner aussi de ces atteintes aux droits des peuples que sont famine, déportation, massacres (…) » |
AG 1982: | « Nous souhaitons avoir les moyens de faire entendre notre voix, lorsqu’il faut dénoncer les atteintes au droit des peuples dont nous sommes les seuls témoins » |
AG 1984: | Décision de créer un centre de Recherche sur les questions de développement, des droits de l’homme et des droits des peuples |
CA mai 1985: | Importance des droits de l’homme dans l’image et l’action de Médecins sans frontières, nécessité de développer une réflexion sur le Tiers-Monde |
AG 1985: | Guinée : « avec nos amis de la Ligue guinéenne des droits de l’homme, c’est un ultime hommage que nous avons rendu aux milliers de victimes de Boiro : celui de la mémoire » |
CA 25 nov. 1985: | Ethiopie : rencontre de R. Brauman avec ONG et ONU, il rappelle au représentant du Secrétaire général « les principes de la liberté de la presse et la déclaration des Droits de l’homme de l’ONU » |
CA mars 1986: | Marche pour les otages au Liban : « La place de MSF y est légitime dans la défense des droits de l’homme » |
RM 1986-87: | « Notre activité de terrain nous confronte quotidiennement aux échecs du développement, au problème des droits de l’homme dans le monde » |
CA sept. 1987: | Organisation par ATD Quart Monde d’une journée des droits de l’homme ; MSF participe |
CA oct. 1987: | Redynamiser les régions autour de thèmes ‘porteurs’ : « exemple : les droits de l’homme (…) » |
CA mai 1988: | Projet de rédaction d’une nouvelle déclaration des droits de l’homme : « MSF, en tant que ‘praticien’ des droits de l’homme (…) doit participer à cette initiative (…) ». Soudan : petit Hitler, réunion prévue pour une discussion « sur la politique en matière de témoignage et de droits de l’homme » |
RM 1988: | Le problème de la protection des réfugiés « ne se résume pas à un face à face idéal ‘droits de l’homme / raison d’Etat’ ou ‘bons réfugiés/méchant gouvernement’ ». « La défense des droits de l’homme est devenue (…) un enjeu central des relations internationales. Si je ne suis pas certain que ce ne soit que pour des raisons avouables, je suis en revanche convaincu qu’il faut saisir au vol ces nobles déclarations, prendre au mot ceux qui les prononcent (…) ». « Mais nous sommes impuissants devant un système oppressif issu de l’intérieur… » qui abolit tout espace de liberté ; limites de l’action humanitaire « là où le droit se brise contre la force ». |
RM 1989: | Les missions Europe sont des missions où « médecine et droits de l’homme sont intimement mêlés»; il est «fondamental que le soutien aux mouvements de défense des droits de l’homme conserve sa place à MSF ». Réflexion, pour faire avancer le principe du droit d’assistance humanitaire, sur la constitution d’un corps de « casques blancs dont la mission serait de créer des couloirs d’accès aux zones sinistrées et des périmètres protégés, permettant l’arrivée sur place des équipes de secours et des marchandises ». |
CA oct. 89: | Débat sur l’Europe de l’Est. Ceux favorables à une intervention : « ça a un sens profond, c’est très lié aux droits de l’homme, à l’histoire de ce qu’a fait MSF ». Rony : « peu d’enthousiasme pour ce genre de mission. Ce que nous faisons en Arménie me semble plus difficile à expliquer que ce que nous faisons en Afrique » : pas de « droit canon » auquel se référer, difficile à défendre, mais [Rony] ne s’y opposera pas. « Rony Brauman propose que nous fassions des démarches auprès des institutions pour défendre le droit d’asile et les droit des réfugiés ». |
CA déc. 1989: | Lien humanitaire - gouvernement : « C’est la rançon de l’impact droits de l’homme de l’action humanitaire » ; Cambodge : « on a pris position parce qu’il y a des problèmes de droits de l’homme » |
RM 1990-91: | Irak: «A-t-on vu, lors de ce spectaculaire rebondissement du feuilleton de l’année, le droit d’ingérence humanitaire progresser pour devenir un devoir qu’assumeraient désormais les Etats, incarnation renouvelée de la Raison et du Progrès dans l’Histoire ? La réponse, nous l’avons dit publiquement, est non. (…) Cette action-là me paraît en fait relever de la protection internationale et de l’improvisation politique plus que de l’ingérence»; «Faut-il faire des distinctions entre ce qui est de l’ordre de l’humanitaire, de l’intérêt général, de l’utilité sociale, de la défense des droits de l’homme ? Je crois que c’est nécessaire» |
CA avril 1992: | Mission enfance Bangkok. Problématique de l’enfance, débat ; pour ceux qui soutiennent le projet, l’atteinte aux droits de l’homme est « évidente » |
RM 1991-92: | MSF lauréat du prix des Droits de l’homme du Conseil de l’Europe ; « A mon avis, et je crois que c’est notre avis à tous, le minimum que la communauté internationale doit à ces personnes qui fuient l’oppression et la guerre, c’est le droit d’asile » |
CA 26 mars 93: | Populations en danger : analyse du contexte : « action des ONG confrontées aux problèmes de sécurité induits par la montée de la violence, respect des droits de l’homme, droit international, … » |
CA avril 1993: | Bosnie, débat sur le témoignage ; pour : enfin on envisage autre chose que l’action humanitaire qui a atteint ses limites (M.Roux) ; contre: « risque de bascule droits de l’homme »[de notre action] (Rufin) |
RM 1992-93: | Kurdistan : « il y a un problème de droits de l’homme » mais « peu de choses sur lesquelles (…) MSF puisse avoir réellement un impact ». « J’avais déjà évoqué dans le RM 92 notre rôle relativement contemplatif, l’impossibilité dans laquelle nous nous trouvons d’assurer réellement cette fonction de ‘sentinelle des droits de l’homme’ que nous nous étions assignée ». |
CA août 1993: | Somalie : « MSF Belgique, témoin d’exactions, a décidé d’en référer à des associations de lutte contre les droits de l’homme » (sic). |
RM 1993-94: | Somalie : « On a vu sous l’étendard de la solidarité, des droits de l’homme, de l’aide humanitaire, des hélicoptères de combat attaquer des manifestations»; « les forces de maintien de la paix, les forces militaro-humanitaires sontelles, oui ou non, tenues de respecter les principes du droit humanitaire ?» |
CA oct. 1993: | Madagascar : « Un de nos projets est maintenant tourné vers le contrôle du respect du droit des enfants dans les prisons. Nous y agissons comme sentinelles, en présence d’autres associations » |
CA nov. 1993: | Présentation du CA aux administrateurs de terrain. A une question sur le « positionnement de MSF dans l’humanitaire »: « La position de MSF est de coller le plus possible au médical, de donner la priorité aux urgences ; le droit de témoignage est en fait un devoir, partie intégrante de l’humanitaire » |
CA 25 mars 1994: | Réfugiés burundais en tanzanie : « Il n’existe aucune réflexion sur l’aspect politique : le droit à l’asile, pourquoi les gens fuient, la nature de l’énorme conflit entre Hutus et Tutsis… » |
CA sept. 94: | Grands Lacs : « En Tanzanie, le programme d’observateurs de droits de l’homme MSF est un échec ». |
CA mars 1995: | Tchétchénie : « On essaie de faire passer un message – en termes de communication – de violations permanentes des conventions de Genève, puisque les civils sont pris pour cible et l’assistance refusée » |
CA juin 1995: | Madagascar : détenus. Les conditions sont déplorables, les « droits de l’homme sont violés » |
CA sept. 1995: | Bosnie ; le film MSF est un « outil (…) » mais ce n’est pas le travail d’une organisation spécialisée dans les droits de l’homme » |
Chantilly 1995: | Témoignage : intervient quand les volontaires MSF « sont témoins de violations massives des droits de l’homme » |
CA nov. 1995: | Présentation du plan de communication pour les 25 ans de MSF : « ces événements au cours desquels les droits fondamentaux de l’Homme et de l’humanité ont été bafoués avec la complicité passive de la communauté internationale ont poussé MSF à devenir un témoin actif afin d’attirer l’attention sur des populations en détresse. MSF, témoin du monde, est amené à prendre la parole quand les droits fondamentaux des populations auprès desquelles nous sommes présents sont menacés. Il faut alors faire savoir ». |
RM 1995-96: | Sur le témoignage : « MSF alerte des manipulations et dénonce, lorsqu’il en est le témoin, les violations des conventions de Genève et autres déclarations dont tous les Etats ou presque sont signataires… » |
CA oct. 1996: | Mission France : « la loi sur les étrangers et la politique administrative (…) portent atteinte aux droits de l’homme » ; « il n’y a pas aujourd’hui assez de présence auprès de ces populations en danger en matière de droit » |
RM 1996-97: | « Nous devons avancer ensemble sur notre responsabilité, la responsabilité de MSF, en face de violations massives des droits de l’homme, et le contexte des Grands Lacs sera notre support » |
CA sept. 1997: | Grands Lacs : décision inter-sections de « s’associer de manière informelle mais forte à des associations de défense des droits de l’homme » |
RM 1998-99: | Kosovo : « En fait, dès le début, ce sont la question du droit des réfugiés et le problème de leur accueil et de leur instrumentalisation qui se sont posés. Les déportés étaient d’abord utiles comme victimes de Milosevic mais très embarrassants comme demandeurs d’asile à qui l’on devait protection et assistance » |
CA avril 1999: | Kosovo : outre le caractère brutal, un gros problème est l’aspect droits de l’homme, l’humiliation, (…) » ; « Il me semble que nous n’avons pas tant assisté à une ‘crise de l’humanitaire’ qu’à une carence de la réponse en matière de droits de l’homme et en matière juridique » |
CA juin 2000: | Sierra Leone : reprise de la guerre, agences UN ont « chacune (…) sa section droits de l’homme »: flou, confusion chez ONU et ONG (droits de l’homme vs appui au système de santé) |
CA avril 2001: | « la neutralité n’impose pas de rester silencieux en cas de violations graves des conventions de Genève ». |
CA juin 2001: | Neutralité : « dénoncer, condamner les actions commises par des armées, des milices contre la population civile, mettre en évidence les violations du droit international humanitaire ne signifie pas prendre parti en faveur d’un belligérant » |
CA 30 nov. 2001: | Afghanistan : « Un certain nombre de massacres semblent avoir mis à bas tout respect des conventions de Genève » |
RM 2001-2002: | « La Tchétchénie est devenue un Etat de non-droit. Briser la résistance aujourd’hui, c’est briser la population » |
CA février 2003: | en vue du Populations en danger : « se dessinait ainsi une nouvelle géographie des interventions internationales qui faisait coexister l’intervention militaire au nom du ‘droit d’ingérence’ et de la protection des opérations de secours ». |
CA avril 2003: | Afrique de l’ouest : enjeux : « la protection des personnes civiles » : « le droit de fuite est limité ou contrarié par les autorités d’un pays tiers » ; pénurie de lieux sûrs, etc. |
CA mai 2003: | débat sur l’élargissement de notre cadre d’intervention : « notre action qui tend à produire des droits ressort plus de l’action de citoyen que du cœur de l’action de notre association » |
RM 2004-05: | Darfour : MSF n’a « pas la responsabilité d’être, dans cette mission, une sorte d’observateur des atteintes aux droits de l’homme » |
CA 26 juin 2005: | Darfour : « Nous avons émis des réserves sur la qualité du rapport réalisé par MSF Hollande mais sur le fond, la dénonciation des viols, nous sommes totalement solidaires. Les réserves portent plus sur le fait que la construction du rapport relève plus de l’enquête d’une organisation de défense des droits de l’homme que du travail d’une organisation humanitaire médicale (…) mais nous ne pouvons que nous féliciter que ce sujet (peut-être maladroitement chiffré) ait pu trouver un écho » |
CA nov. 2005: | Tchétchénie : « Il me semble que notre action répond à une nécessité d’assistance en protection pour créer des droits à ces populations ». |
CA mars 2006: | La Mancha : clarifications sur les « limites du rôle de MSF en matière de prévention et de résolution des conflits, d’appel à des interventions militaires, de promotion des droits de l’homme et de la justice » |
La Mancha Accord Final 25 juin 2006: | Nous devons « dénoncer publiquement les violations graves et ignorées : des droits de l’homme, sur la base de nos données médicales, de notre expérience et de notre légitimité » ; « Les actions de MSF peuvent coïncider avec certains objectifs d’organisations de défense droits de l’homme…» |
RM 2005-06: | Sur La Mancha: la «distinction entre organisation humanitaire et organisation de promotion des droits de l’Homme est mieux faite » |
OCCURRENCES DU MOT «CIVILS / POPULATIONS CIVILES»
(HORS EXPRESSION «GUERRE CIVILE »)
AG 1981: | Liban : mortiers, canons, orgues de Staline « durant des heures pilonnent des quartiers, frappant aveuglément une population civile lasse et meurtrie » |
AG 1982: | Liban, Kurdistan : « Bien sûr ce sont comme toujours les populations civiles qui font les frais de ces politiques brutales et aveugles » |
RM 1984: | Afghanistan : « Nous assistons, impuissants, à des bombardements de haute altitude qui frappent aveuglément la population civile.» |
CA nov. 1986: | Mozambique: «des populations civiles se réfugient dans tous les pays voisins» |
CA 30 oct. 1992: | Ex-Yougoslavie : « F. Jean évoque la situation inacceptable et absurde de plusieurs milliers de civils internés dans des camps». Somalie: le renversement de la situation (prise de Barbera par troupes Morgan) a « pris au piège des milliers de civils ». |
CA 25 juin 1993: | Somalie : « sur quelle base légale les Nations unies s’appuient-elles pour juger Aideed et intervenir militairement dans un centre ville et un hôpital au risque de tuer des civils ?» |
CA 29 juil. 1994: | Afghanistan : recrudescence de bombardements sur Kaboul, « beaucoup de civils sont tués » |
CA 31 mars 1995: | Tchétchénie : « On essaie de faire passer un message – en termes de communication – de violations permanentes des conventions de Genève, puisque les civils sont pris pour cible et l’assistance refusée » |
RM 1994-95: | « Nous intervenons aujourd’hui dans une dizaine de crises où les populations civiles, leurs biens autant que les territoires sur lesquels elles vivent, sont l’enjeu et la cible délibérée des combats » |
CA 9 juin 1995: | Tchétchénie : bombardements ; « il est impossible d’être avec les populations civiles ». |
CA 23 fév. 1996: | Liberia : « Le déploiement des Ecomog sécurise car il y a moins d’exactions contre les civils » |
CA 29 mars 1996: | Tchétchénie : projet de conférence de presse en vue d’attirer l’attention des journalistes sur la Tchétchénie et nous permettre d’expliquer notre vision du problème : les assassinats et autres graves violations commis sur les civils » |
CA 31 mai 1996: | Liberia : suite aux pillages des ONG, « le choix est fait de parler des victimes et non du ‘casse du siècle’ (pas pour la protection des civils mais pour la sécurité des équipes) » |
CA 6 sept. 1996: | Burundi : deux forces armées s’opposent régulièrement et sont coupables d’exactions à l’encontre des civils » |
CA 24 janv. 1997: | Zaïre : « Les témoignages (…) parlent de massacres systématiques de la population civile » |
RM 1996-97: | « Plus les valeurs, repères moraux fondamentaux visant à épargner et protéger les populations civiles sont bafoués, plus les humanitaires sont exposés ». Grands Lacs : « ces violences massives sont dirigées contre des populations civiles (de façon indiscriminée ou intentionnelle) » |
CA 19 déc. 1997: | Zaïre : « il est impossible d’accéder aux populations civiles qui paient un très lourd tribut ». |
CA 25 sept. 1998: | « Les Serbes mènent une guerre au Kosovo contre la population civile » |
RM 1998-99: | Sierra Leone : étude épidémiologique sur la violence : « Cette étude montre comment les civils, désarmés, femmes, enfants et vieillards, sont considérés comme parties au conflit, espions ou ennemis ». MSF ‘chassée’ : « En fait, c’est toujours le désir de se débarrasser des témoins gênants potentiels, dans des combats qui font la part belle aux exactions contre les populations civiles». Congo-B. : « la région est toujours en proie à la fausse guerre que se livrent Ninjas et Cobras en pratiquant de vraies atrocités sur les populations civiles » |
CA 25 juin 1999: | Kosovo : « L’Otan s’est installée sans réellement pouvoir protéger les civils (…) Une armée (étrangère) n’est pas forcément efficace dans la protection contre l’insécurité civile » |
CA 29 oct. 1999: | Tchétchénie : « maintenant on est en guerre ». Au premier plan, « les bombardements massifs et indiscriminés de populations civiles, le blocus total (…) » |
CA 19 nov. 1999: | Tchétchénie : « Nous avons décidé d’écrire à tous les chefs d’Etat se rendant au sommet de l’OSCE à Istanbul pour leur faire part de notre indignation, de notre révolte et de notre désir que soient respectées les populations civiles ». |
CA 17 déc. 1999: | Sri Lanka : « nous avons pu constater pendant cette guerre des attaques indiscriminées contre les populations civiles, des déplacements forcés de populations, l’utilisation de civils comme boucliers (…) ». Tchétchénie : le recueil de témoignages des réfugiés « montre que la population civile est traquée sans merci ». Remise du prix Nobel : les membres MSF portaient des tee-shirt « Grozny » pour protester au moment de la remise du prix contre les bombardements de populations civiles à Grozny ». |
RM 1999-2000: | Tchétchénie : « des dizaines de milliers de civils sans défense ont été pilonnés sous un déluge de feu » |
CA 2 mars 2001: | Afrique de l’ouest : « je constate une fois de plus qu’à chaque fois qu’il s’agit de réaliser la protection de civils, la grosse mobilisation internationale ne donne rien » |
CA 30 mars 2001: | Srebrenica : « pourquoi a-t-on laissé l’évacuation des civils être faite par l’armée serbe ? » |
CA 27 avril 2001: | Palestine : « on est dans le cas d’une guerre ouverte en zone urbaine avec une importante population civile au milieu ». |
CA 8 juin 2001: | Neutralité : « dénoncer, condamner les actions commises par des armées, des milices contre la population civile, (…) ne signifie pas prendre parti en faveur d’un belligérant » |
RM 2000-2001: | « L’intervention militaire conjointe des Nations unies, de la Cedeao et du Royaume-Uni n’offre que peu de protection aux civils sierraleonais ». Tchétchénie : « Cette violente campagne de répression contre les civils se déroule quasiment à huis-clos » |
CA 28 sept. 2001: | Afghanistan : « Si la victime a changé de camp, cela ne peut empêcher de considérer l’étau potentiel qui risque de se resserrer sur l’Afghanistan pour y créer d’autres victimes civiles » « il est clair que notre unique objectif est de retourner auprès des civils afghans » |
CA 30 nov. 2001: | Afghanistan : question du CA : « qu’en est-il des blessés civils ?» |
CA déc. 2001: | Afghanistan : l’article de J-H Bradol sur les modes d’intervention de l’armée américaine questionne «les conséquences des interventions sur la population civile » de Tora Bora ; Congo-B : viols à « 54% commis par des civils » |
CA 22 fév. 2002: | Liberia : « on n’a quasiment pas eu de blessés civils » |
CA 26 avril 2002: | Palestine : J-H Bradol a rencontré les autorités « pour demander l’arrêt des tirs sur les civils (…) » |
RM 2001-02: | Afghanistan : largages de rations : « nous ne nions pas aux Etats leur légitimité à porter assistance aux civils » |
CA 28 juin 2002: | Tchétchénie : « nos équipes recueillent toujours les mêmes témoignages de violences contre les civils ». |
CA 24 avril 2003: | Afrique de l’ouest : Synthèse des enjeux 1) « la protection des personnes civiles (…) : Respect des populations civiles et des secouristes par les parties en conflit (…) », nécessité de maîtrise de l’aide sous peine d’« instrumentaliser les civils en les amassant sur certains sites » « Lieux de vie, de transit et d’accueil dangereux pour les civils » « Nous constatons un manque d’initiatives et de moyens pour apaiser les conflits et protéger les civils ». Irak : « il y a eu des violences contres les civils » |
RM 2002-03: | « notre rôle en temps de guerre » … « Commenter et couvrir les besoins des civils, protester contre le détournement du label humanitaire, (…) » |
CA 29 août 2003: | RDC : « Certaines milices se sont livrées, dans des villes et villages, à des massacres systématiques de civils (…) » |
CA 31 oct. 2003: | Irak : sur le communiqué de presse : « il me semble que nous pourrions ôter l’adjectif ‘innocents’ après le mot de ‘civils’ ». |
CA 27 fév. 2004: | Darfour : « violences extrêmes contre les populations civiles » « une amélioration est envisageable seulement si le niveau de violence contre les civils diminue (…) » |
RM 2003-04: | « A propos de l’Irak, je nous trouve un peu silencieux sur les violences commises contre les non combattants, c’est-à-dire les civils, les soldats hors de combat, prisonniers ou blessés, celles qui sont commises par la coalition dirigée par les Etats-Unis ». Illusion des appels à la protection : cf. Ituri « pourquoi imaginer, dans cette situation complexe, que cela serait faisable d’arriver de l’étranger, avec des militaires, et de subitement résoudre tout problème de violence, tout problème d’accès des populations civiles aux secours… ?» |
CA 25 juin 2004: | Darfour : « une énorme violence perpétuée par les milices persiste à l’égard des populations civiles » |
CA 3 sept. 2004: | RDC Katanga : « Les violences contre les civils n’ont pas cessé depuis la fin de la guerre » « les comportements violents contre la population civile perdurent » |
CA 26 nov. 2004: | Côte d’Ivoire : « 84 admissions dont 2/3 de militaires, le 1/3 restant étant constitué de civils touchés par les nombreux mitraillages » |
CA 1er avril 2005: | Congo-B : fermeture : « la population avait changé et n’était plus liée à ‘une guerre contre les civils’» |
RM 2004-2005: | Darfour : « nos collègues de Bruxelles avaient collecté (…) beaucoup d’informations au sujet des violences commises contre les civils…» |
CA 2 sept. 2005: | Prises de parole (Haïti) : « MSF appelle tous les acteurs armés à respecter la sécurité des civils » |
CA 27 janv. 2006: | Darfour : « le nombre de blessés civils augmente… » |
CA 27 oct. 2006: | « Sri Lanka, violences contre les civils et les humanitaires, blocage de l’aide » |
CA 26 janv. 2007: | RCA : « la population civile fait l’objet de violences commises par la garde civile » « la prise de parole en cas de violences à l’encontre des civils est aussi à suivre en fonction de la réduction de notre espace humanitaire » |
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