One of more than 7.000 mostly Hutu inmates at the overcrowded Gitarama prison stares out from behind the bars. Some 120 inmates were transferred by the UN in an effort to try to relieve overcrowding.
Prise de parole publique

Violences du nouveau régime Rwandais 1994-1995

L'étude de cas "Violence du nouveau régime rwandais 1994-1995" s'intéresse aux contraintes et aux dilemmes rencontrés par Médecins Sans Frontières lorsqu'en 1994 et 1995 ses équipes ont été confrontées aux exactions et aux crimes commis par le régime qui avait mis fin au génocide et pris le pouvoir au Rwanda en juillet 1994.

Etait-il acceptable que MSF - qui avait dénoncé l'emprise des auteurs du génocide sur les réfugiés rwandais dans les camps du Zaïre et de Tanzanie - encourage leur retour au Rwanda, étant donnée l'insécurité qui règnait dans le pays ? Etait-il de la responsabilité de MSF de prévenir les réfugiés des dangers qui les attendaient au Rwanda ? Etait-il possible que MSF - après avoir lancé un appel à une intervention armée internationale pour mettre fin au génocide - critique le régime qui a effectivement mis fin à ce génocide, au risque d'être accusé de prendre le parti de ses auteurs et de se ranger du coté des négationnistes ? A l'inverse, était-il acceptable que MSF garde le silence afin de pouvoir continuer à soigner des détenus qui mourraient, une fois revenus dans l'enfer des prisons rwandaises?

Collection Prises de Parole Publiques de MSF

Pour citer ce contenu :
Laurence Binet, « Violences du nouveau régime Rwandais 1994-1995 », 3 avril 2014, URL : https://msf-crash.org/fr/publications/guerre-et-humanitaire/violences-du-nouveau-regime-rwandais-1994-1995

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