MSF et les camps de réfugiés salvadoriens au Honduras 1988
Laurence Binet
L'étude « Médecins Sans Frontières (MSF) et les camps de réfugiés salvadoriens au Honduras 1988 » analyse les dilemmes d'une prise de parole ... qui ne devait pas être publique.
En 1988, après 8 ans de présence dans les camps de réfugiés salvadoriens au Honduras, MSF décide de fermer ses programmes, refusant de répondre aux exigences démesurées, voire dangereuses, des comités de réfugiés, émanations de la guérilla salvadorienne, qui tiennent les camps sous leur emprise violente. MSF refuse toutefois de dévoiler publiquement les véritables raisons de son départ, afin de ne pas justifier une répression de l'armée hondurienne à l'encontre des réfugiés.
Avant d'être prise, cette décision suscite dilemmes et questionnements : faut-il, pour pouvoir assister une population victime d'une dictature, accepter que l'aide serve à renforcer l'emprise totalitaire de la guérilla qui l'encadre ? Est-il acceptable d'exposer publiquement les principes au nom desquels on se retire, au risque de mettre en danger la population du camp en révélant la présence de la guérilla ? A l'inverse, le fait de garder le silence n'enlève-t-il pas tout impact à ce retrait ?
Collection Prises de Parole Publiques de MSF
Pour citer ce contenu :
Laurence Binet, « MSF et les camps de réfugiés salvadoriens au Honduras 1988 », 17 décembre 2013, URL : https://msf-crash.org/fr/publications/camps-refugies-deplaces/msf-et-les-camps-de-refugies-salvadoriens-au-honduras-1988
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